Pour lui, ce sera Benoît Hamon. Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Jean-Vincent Placé a indiqué qu'il ne suivrait pas le mouvement de François de Rugy, son ancien partenaire à EELV, et François Bayrou, qui ont rejoint la candidature d'Emmanuel Macron.
"Pour ma part, j’ai décidé assez logiquement de soutenir Benoît Hamon, a expliqué le secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat et à la simplification. Nous avons participé avec mes amis de l’UDE, du PRG et du PS, dans le cadre de la Belle Alliance Populaire, à la primaire. J’ai voté au premier tour et au 2e tour, pour Manuel Valls. Je ne me vois pas, même si mon candidat a perdu, dire que le vainqueur ne me plaît pas et que je fais autre chose. Il faut être dans le souci de la parole donnée par rapport au résultat."
"Je suis attaché à la République parlementaire et participative, a-t-il ajouté. Je ne me reconnais pas dans l’homme providentiel. Il y a une forme de bonapartisme de gauche chez Mélenchon. Nous avons ça de la même manière à l’extrême-droite. J’ai beaucoup d’estime pour Macron mais il y a aussi une forme de bonapartisme du centre."
"Mes amis écologistes ont des difficultés à contracter des accords parce que ce ne sont pas des gens de compromis"
Autre point important pour Jean-Vincent Placé, la question écologiste : "Benoît Hamon, je ne m’attendais pas à cela de lui, a une vraie, sincère, conversion écologiste, sur la nécessité de mettre en place une conversion écologique très forte, y compris sur la question de la sortie du nucléaire. J’ai écouté Emmanuel Macron répondre aux questions sur WWF, ce n’est pas sa langue maternelle."
À tel point que le candidat d'EELV, Yannick Jadot, est en discussion pour rejoindre la candidature du vainqueur de la primaire de la gauche. Des négociations que Jean-Vincent Placé juge trop longues : "J’espère qu’il y aura un accord rapidement avec Yannick Jadot. Le problème avec mes amis écologistes, c’est qu’ils ont des difficultés à contracter des accords parce que ce ne sont pas des gens de compromis. Ça fait 8 jours qu’ils traînassent pour des discussions de bouts de chandelles."
Un premier ralliement, que le secrétaire d'Etat espère voir suivi de celui du Parti communiste, permettant de forcer quelque peu la main de Jean-Luc Mélenchon : "Dans deux ou trois semaines, quand nous pourrons avoir décroché Mélenchon dans les intentions de vote, qu’il fasse la même chose. Ainsi, nous pourrons être au 2nd tour et pourquoi pas gagner la présidentielle."