Invité de l'édition spéciale de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, en direct de Nice, Christian Estrosi a réagi à l'évacuation de la place de la République, où étaient réunis depuis plusieurs jours les membres du mouvement Nuit Debout."J'aurais souhaité qu'il (le Gouvernement, NDLR) le fasse plus tôt, lorsque l'on voit toutes les dégradations qu'il y a eu. On ne peut plus accepter de tels comportements", a assuré le président de la région PACA, pour qui ce genre de rassemblement vont "totalement à l'encontre de l'état d'urgence"."Nous sommes tous en colère, a concédé Christian Estrosi. Une majorité de Français est en colère, lorsque vous voyez la cote de popularité du président de la République. Mais est-ce que la colère justifie que l'on puisse, aujourd'hui, dégrader, occuper le domaine public ?""Quand on sait le travail qui est celui de nos services de renseignement qui, nuit et jour, sur les réseaux sociaux, à nos frontières, qui nuit et jour traquent ici ou là toute tentative d'attentat possible et qui ont autre chose à faire que de contrôler les manifestations publiques, je trouve que c'est peu responsable d'avoir cette attitude", a-t-il ajouté.En réaction à la rencontre entre le Premier ministre et des représentants des mouvements étudiants, au cours de laquelle le chef du Gouvernement va faire des propositions pour calmer la gronde contre la loi El Khomri, Christian Estrosi a jugé que "Manuel Valls a tort de ne pas avoir le courage de la réforme. Le problème, c'est que ce Gouvernement est un affreux conservateur et qu'il préfère négocier."Regardez l'interview de Christian Estrosi, président de la région PACA, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
C. Estrosi : "Valls a tort de ne pas avoir le courage de la réforme"
Par Jérémy Jeantet
Le président de la région PACA, Christian Estrosi, critique le Gouvernement qui tente de négocier avec les mouvements étudiants pour calmer la gronde contre la loi Travail.