Le meilleur ennemi du FN dans ce scrutin départemental, c'est lui-même, selon François de Rugy, le patron du groupe EELV à l'Assemblée nationale, ce matin sur Sud Radio. Le député explique que l'extrême droite a dû "vraiment aller racler les fonds de tiroir pour faire ses listes", en ressortant des candidats qui tiennent ou qui ont tenu "des propos extrêmement choquants", "avec condamnations à l'appui". "À tel point que la consigne des instances nationales semble être de ne pas s'exprimer" pour éviter les dérapages, analyse François de Rugy. "Le FN passe complètement à côté du sujet", commente le député de Loire-Atlantique.
“Le Premier ministre a eu raison de tirer la sonnette d’alarme”
À partir de là, "le Premier ministre a eu raison de tirer la sonnette d'alarme", selon lui. "Ce n'est pas une petite affaire, le FN. Je n'ai pas envie de voir demain des élus du FN dans nos assemblées départementales, quand je vois les propos qu'ils tiennent : un jour raciste, un jour homophobe, un jour sexiste, etc. Je dis attention, voilà les personnes qui seraient élues s'il y a une majorité pour leurs candidats. Je n'ai pas envie de voir ces élus gérer l'insertion, le RSA, etc. Le FN reste une menace pour notre République et la cohésion sociale. C'est notre rôle dans le débat politique de combattre ses idées !" martèle François de Rugy."Le FN est contre toute réforme des départements. Il veut maintenir le statu quo. Quelles sont les propositions du FN sur les compétences du département ? Si jamais il y avait des élus FN aux départements demain, qu'est-ce qu'ils feraient dans nos assemblées départementales ?" s'inquiète le député.François de Rugy a également annoncé sur Sud Radio qu'il déposerait dans la semaine une proposition de loi pour rendre le vote obligatoire afin de lutter contre l'abstention.