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Thierry Solère prédit "5 ou 6 candidats" à la primaire de la droite

Par Jérémy Jeantet

Pour le député Les Républicains des Hauts-de-Seine, invité de Territoires d'Infos sur Public Sénat et Sud Radio, les parrainages requis pour se présenter à la primaire de la droite et du centre en novembre prochain ne permettront pas à tous les prétendants d'être candidats.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Thierry Solère, député Les Républicains des Hauts-de-Seine et président du comité d'organisation de la droite et du centre, est revenu sur le projet de loi de travail porté par le Gouvernement, les conditions pour se présenter à la primaire à droite en novembre prochain et le sommet entre l'Union européenne et la Turquie prévu ce lundi.

Loi Travail : "Que les pétitionnaires se rassurent, il ne se passera rien"

"C'est difficile de suivre le Gouvernement, le story-telling permanent, dans la fabrication de la loi. Il y a un problème de méthode considérable dans ce Gouvernement. Je retrouve d'ailleurs un parallèle avec la déchéance de nationalité. Il faut baisser les charges, il faut avoir un coût du travail qui soit moins important et il faut avoir un code du travail qui ne soit pas une barrière à l'embauche. C'est ça l'intérêt et plutôt que de faire cela, ils partent dans une direction qui, en général, n'est pas mauvaise, ça crée un bazar absolument terrible à gauche. Après, il y a un débat dans les médias qui intervient, la gauche se déchire et le Premier ministre recule. Ils ont déjà reculé dans le calendrier. J'attendrai de voir ce qu'il y a en débat à l'Assemblée, mais si, globalement, à la fin, le texte qui est mis au vote est ce qui a été annoncé par le président de la République, nous le voterons. Mais je crains malheureusement que ça soit encore un vœu pieu. Que les gens qui ont pétitionné se rassurent, il ne se passera rien."

Primaires à droite : "Pas fait pour que des gens se fassent connaître"

"Qui peut se présenter ? On ne peut pas avoir une multitude de candidats, 25 candidats à la primaire. Il y a donc des parrainages requis, comme à l'élection présidentielle. Il ne suffit pas de dire 'Je suis candidat à l'élection présidentielle pour l'être'. Il faut 500 signatures d'élus en France. A la primaire de la droite et du centre, il faut, quand on est membre des Républicains, 250 élus, dont 20 parlementaires et 2500 adhérents qui parrainent votre candidature. Mon pronostic, c'est qu'il y en aura 5 ou 6, parce que ce sont des conditions qui sont plus difficiles que celles que la gauche avait mises en œuvre en 2011. On a inventé cette condition d'accès pour un candidat qui, s'il n'y avait pas cette primaire, serait candidat à l'élection présidentielle. Ce n'est pas pour que des gens se fassent connaître. Croyez-moi, c'est très difficile et je peux vous dire qu'il n'y aura pas 10 candidats issus des Républicains qui auront ces parrainages-là. Je connais Michèle Alliot-Marie, qui est une grande personnalité de notre famille politique. Toutes les candidatures sont légitimes. La légitimité vient des élus. J'en suis un, parlementaire. Je parrainerai Bruno Le Maire, je l'avais déjà dit. Je sais qu'il aura ses parrainages, il a déjà aligné plus de 30 parlementaires. Par contre, je ne prends pas part à la campagne. (...) De toute façon, on ne pourra pas refaire ce qu'on a fait auparavant, c'est-à-dire arriver divisé, avoir plusieurs candidats sur la ligne de départ, parce que la gauche est au pouvoir, je ne sous-estime jamais l'adversaire, et le Front national aujourd'hui est à un tel niveau, parce que les Français se désespèrent, que la droite doit être rassemblée. Chaque candidat à la primaire, qui déposera ses parrainages et qui sera validé, prendra l'engagement sur l'honneur de soutenir le vainqueur à la primaire."

"Une ambiguïté dans la position turque"

"Ce magnifique projet européen ne fonctionne pas très bien. C'est le rôle du président de la République française, aussi, d'avoir un leadership au niveau européen pour que les frontières européennes, qui sont nos frontières à nous, ce ne soit pas simplement un mot dans le dictionnaire ou une définition juridique. Depuis longtemps, on voit une ambiguïté dans la position turque et je pense que, quand on est alliés, partenaires au sein de l'Union européenne, c'est naturel qu'on travaille avec la Turquie et qu'on pose à la Turquie des conditions de confiance. On ne peut pas laisser des ambiguïtés. Pareil avec les monarchies du Golfe. Les monarchies du Golfe ne doivent pas avoir d'ambiguïté avec nous. Le commerce, ça compte, mais les intérêts stratégiques de la France, ce n'est pas que le commerce. Par ailleurs, ce n'est pas du tout une démocratie. Il y a, en Arabie Saoudite, des exécutions capitales très régulières et la France devrait être plus ferme, comme les autres démocraties occidentales, à exiger un comportement différent. Nos intérêts stratégiques, ce n'est peut-être pas toujours de vendre des armes."Regardez l'interview de Thierry Solère, député Les Républicains des Hauts-de-Seine et président du comité d'organisation de la primaire de la droite et du centre, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.

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