La région PACA pourrait bien basculer à l'extrême-droite. C'est le résultat d'une enquête d'opinion Ifop-Fiducial pour Sud Radio, Paris Match et I-Télé, qui place Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste FN, en tête au premier comme au second tour.Le soir du 6 décembre, elle devance de 7 points (37 %) la liste Les Républicains-UDI-MoDem conduite par Christian Estrosi (30 %) et de 11 points la liste PS-PRG menée par Christophe Castaner (19 %).Au 2e tour, Marion Maréchal-Le Pen, avec 38 % des intentions de vote, se retrouve largement devant Christian Estrosi (33 %) et Christophe Castaner (29 %).Le candidat Les Républicains voit son score baisser de 2 points au premier tour et de trois points au second par rapport au précédent sondage effectué en octobre, là ou la tête de liste FN progresse. Le socialiste Christophe Castaner progresse légèrement mais à un niveau bien inférieur de celui de ses deux principaux adversaires.
Les attentats renforcent le potentiel électorat frontiste
Le Front national profite d'une captation des voix toujours plus importante parmi les sympathisants des Républicains. 25 % des personnes ayant voté Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012 déclarent leur préférence pour Marion Maréchal-Le Pen au premier tour de ces régionales.Le parti frontiste semble également profiter des effets des attentats survenus à Paris le 13 novembre dernier. 10 % des sondés indiquant vouloir voter FN déclarent avoir changé leur vote après les attentats.
Le score de la gauche en chute libre
De son côté, la gauche connaît un véritable effondrement de son électorat dans la région. Regroupant 29,5 % des intentions de vote, le total des listes de gauche est inférieur de 13,5 points par rapport à celui observé au premier tour des régionales 2010.Un effritement qui se caractérise par le faible score de la liste EELV-FG, menée par Sophie Camard, qui plafonne à 8,5 %, soit trois points de moins que lors de l'enquête d'opinion réalisée le mois dernier.Un phénomène qui s'explique à la fois par la déception des électeurs de François Hollande en 2012, une personne sur 4 ayant voté pour le candidat socialiste aux dernières présidentielles envisagent désormais de voter à droite, mais aussi par le basculement à droite des électeurs de François Bayrou en 2012. Parmi ces derniers, 70 % penchent à droite.Enfin, Christophe Castaner, tête de liste socialiste, ne peut même pas compter sur un report de voix maximal des électeurs de la liste EELV-FG. Parmi eux, 10 % préfèrent s'abstenir plutôt que de se déplacer au second tour pour faire barrage à l'extrême-droite, preuve de la fracture entre cet électorat et la majorité socialiste au pouvoir.