Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Les détenus testés positifs au coronavirus sont placés seuls dans des cellules d’un quartier dédié de la prison. Conséquence, il manque dores et déjà des places pour recevoir les nouveaux détenus, explique Laurent Maffre, secrétaire régional UFAPP UNSA Justice:
"On est en surpopulation carcérale, on est montés pratiquement jusqu'à 600 avant le premier confinement. On était redescendus à peine une centaine, et là en l'espace d'une centaine on a grimpé de 200 à 260. On est à flux tendu, toute l'Occitanie: aussi bien l'ex Midi-Pyrénées que Languedoc-Roussillon. Des matelas au sol à Montauban, Albi... Partout ! On est coincés"
Limiter les déplacements des détenus?
L’administration est tenue, suite à une action en justice des avocats, de fournir deux masques par jour aux détenus. Mais les conditions sanitaires restent compliquées dans des établissements saturés. Il faudrait prendre d'autres mesures, estime Gregory Jalade, délégué régional de FO Pénitentiaire:
"Des dispositions avaient été prises de suspendre tout mouvement collectif, d'interdire les parloirs familles. Pour l'heure, en l'état actuel des choses, ces dispositions n'ont pas été prises".
Jusqu’à nouvel ordre, plus aucun détenus n’est incarcéré à Seysses. Ils sont directement transféré à Montauban et Béziers.
"On envoi ces détenus sur la maison d'arrêt de Montauban, qui est en train de vivre des heures très compliqués depuis deux jours: la maison d'arrêt de Montauban n'a pas la capacité théorique de la maison d'arrêt de Seysses, c'est trois fois plus petit. Problème de place et problème sanitaire. Il faudrait pas qu'on ait un cluster aussi à Montauban: quand on sait qu'il y beaucoup de matelas au sol sur la région, ça serait le pire !" - Laurent Maffre délégué régional UFAP Unsa pénitentiaire, qui se rend ce vendredi matin à Agen, pour visiter l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire