Plus de trois ans derrière les barreaux: à sa sortie de prison Mouloud repart de loin. 67 ans, malade et nulle-part où aller.
"On perd tout. L'appartement, la voiture... On n'a plus rien".
Le cas est loin d’être isolé. Après la détention, un prisonnier sur quatre se retrouve à la rue ou dans des conditions précaires d’hébergement. "C'est une assistante sociale, chez qui j'étais soigné, qui a décidé de s'occuper de mon cas, de trouver une structure", raconte Mouloud.
Risque de récidive
L’EHPAD Saint-Barthélemy à Marseille, est l’une des très rares maisons de retraite à accueillir ce genre de résidents. Ils sont une dizaine à vivre ici grâce à l’aide sociale. Parmi eux, Richard:
"ça m'aide beaucoup. Qu'est-ce que j'aurai pu faire, à 72 ans, tout seul dehors? Peut-être que j'aurais fait encore plus de bêtises qu'avant."
Un risque de récidive accru pour ceux qui n’ont pas de logement. Or 80 % des sorties de prison se font sans accompagnement. Sébastien Chicca est le responsable de l’unité de vie dans cette fondation St Jean de Dieu: "C'est une nouvelle vie qu'ils démarrent chez nous. On leur permet d'avoir un logement, un lieu où vivre. On leur propose aussi des petites activités pour le bien collectif de l'établissement."
Pour les autres la seule solution passe par les centre d’hébergement d’urgence: un frein de plus à la réinsertion.
Reportage Sud Radio de Lionel Maillet