Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- La vie à deux, ce n'est pas ne faire qu'un seul, c'est plutôt 1 plus 1 égale 3.
- Chaque membre du couple qui s'autonomise quand même un peu, et puis le couple lui-même, ce qui veut bien dire que chacun doit garder sa vie, voire même son jardin secret.
- Je n'ai jamais été pour la transparence, parce que notre partenaire n'est pas notre parent, et il me semble que vouloir tout se dire, c'est quand même assez infantile.
- Yves-Alexandre Talman est avec nous durant ces deux heures, et il va revenir sur ce thème de jardin secret, et il va parler également de l'écoute, parce que c'est vrai que c'est normal d'écouter son partenaire.
- Pour autant, on ne doit pas se sentir obligé d'être son thérapeute.
- Bref, comment vivre à deux en ne formant qu'un de temps en temps, mais en ayant chacun...
- ses objectifs, et en restant soi-même.
- C'est un sujet certes complexe, plus complexe qu'il n'y paraît.
- Forcément, la vie à deux, ça nous oblige à faire des compromis.
- Mais ça demande peut-être aussi à poser ses limites.
- On en parle avec vous, et on vous invite évidemment à venir témoigner au 0826 300 300.
- Bonjour Yves-Alexandre Talman, merci d'être avec nous.
- Bonjour Brigitte.
- Alors vous êtes psychologue spécialiste en développement personnel.
- Vous avez écrit de nombreux ouvrages.
- C'est quoi votre dernier livre ? Vous en écrivez tellement, j'arrive plus à suivre.
- Oh là, j'ai fait une petite pause, mais c'est plutôt le tout prochain qui va paraître d'ici quelques mois, qui va s'appeler « Adieu la culpabilité », et ça vise cette fois la réconciliation avec soi-même et avec les autres.
- Vous avez déjà fait un livre sur la culpabilité ? Oui, ça fait 20 ans.
- Oui, oui, je m'en souviens quand même.
- Oui, oui, oui, c'est un nouveau sujet.
- C'est un nouveau côté maintenant.
- Oui, oui, enfin on ne va pas parler de culpabilité aujourd'hui, quoique on peut se sentir coupable dans le couple de ne pas en faire assez, par exemple, pour l'autre.
- Non, vous aviez envie d'aborder la question du jardin secret.
- Oui, et aussi de l'écoute, comme vous l'avez dit, parce qu'il est de bon ton de dire que l'écoute est une vertu, est une qualité, et que l'on se doit d'écouter, surtout si on veut afficher de la bienveillance.
- Mais c'est aussi un piège qu'on retrouve du reste chez les psychologues, les psychothérapeutes.
- Parfois, il faut aussi stopper son écoute, parce qu'à ce moment-là, on pourrait donner un petit peu trop de place à ce qu'on pourrait appeler une auto-victimisation.
- En langage courant, ce sont des jérémiades.
- Donc un autre écoute encourage l'autre à continuer à se victimiser.
- Je reconnais votre langage, vous parlez vrai.
- Ah, c'est le thème de l'émission.
- Les jérémiades de son partenaire. Enfin, franchement, Yves-Alexandre Talman.
- Quoi qu'il en soit, on voit bien qu'il y a une écoute qui n'est pas aidante à partir d'un certain moment, parce qu'on peut amener l'autre à se complaire dans son état.
- J'aime bien dire qu'on devient la poubelle de l'autre.
- Vous savez, finalement, l'autre n'éprouve pas le besoin d'aller en thérapie, puisque de toute façon, on est toujours là pour tout écouter, tout accepter, tout prendre.
- C'est ça, mais ça va un petit peu plus loin.
- Ça l'encourage, effectivement.
- Si on est là à l'écoute, à ouvrir les écoutilles, on va dire, peut-être aussi que ça évite à l'autre de se remettre en question.
- Et puis, à un moment donné, de prendre les problèmes à bras-le-corps pour en faire quelque chose, effectivement.
- Donc, il faut écouter, bien sûr, mais à un moment, il faut savoir distorcer.
- Mais ce n'est pas simple. Comment on fait pour savoir quand est-ce qu'il faut dire stop ? Alors, effectivement, l'écoute, c'est un art.
- Et on va dire la non-écoute, où à un moment donné, dire stop, maintenant, ça dépasse un certain cadre, où il faut aller plus loin, chercher de l'aide professionnelle, par exemple.
- Ce n'est pas un manuel qui va nous dire, voilà, à ce moment précis, après cinq minutes, après un quart d'heure, après cinq heures, il faut...
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