En signant le protocole d'accord avec ses créanciers, lundi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évité de gros soucis à son pays.Alors que les banques sont au bord de l'asphyxie et toujours fermées, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, conforté par ce signe de bonne volonté en provenance d'Athènes, a accepté ce jeudi de relever de 900 millions d'euros le plafond des prêts d'urgence accordés aux banques grecques."La Grèce est et restera un membre de la zone euro", a également affirmé l'Italien.Autre sujet, la dette grecque. Et sur ce point, une nouvelle fois, Mario Draghi a ouvert la porte à des négociations, jugeant "indiscutable" la nécessité d'alléger la dette. "La question sera : quelle est la meilleure forme d'allègement ?", a enchaîné le président de la BCE. Les prochaines négociations entre Athènes et ses créanciers devront permettre de proposer des pistes de réponse à cette question. La veille, c'est le FMI qui publiait un rapport jugeant la dette grecque "non-viable" et exhortant l'Europe à "aller beaucoup plus loin dans l'allégement" de cette dette. Le même discours que celui tenu par Alexis Tsipras depuis plusieurs semaines et qui n'a que très peu été retranscrit dans le protocole d'accord, que le Premier ministre grec a tout de même accepté par nécessité, comme il l'a confié à la télévision grecque. En signant ce protocole d'accord lundi, Alexis Tsipras aurait-il convaincu l'Europe entière de sa bonne volonté ? Pas totalement toutefois. Mario Draghi a en effet poursuivi sa conférence de presse en émettant des doutes sur "la capacité et la volonté" du Gouvernement grec à mettre en œuvre les réformes annoncées. Lever ces doutes sera "du ressort du Gouvernement grec".
Alléger la dette grecque ? "Indiscutable" pour Mario Draghi (BCE)
Par Jérémy Jeantet
Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a relevé le plafond des prêts d'urgence accordés aux banques grecques et a ouvert la porte à une restructuration de la dette.
