Pas de propositions détaillées, mais des grandes lignes. Voilà ce qu'a dévoilé Alexis Tsipras lors de son intervention devant le Parlement européen. "Le chômage a explosé, la pauvreté a explosé, l'exclusion sociale s'est développée, comme la dette publique d'ailleurs qui était à 120 % au début contre 180 % du PIB aujourd'hui, a expliqué le Premier ministre grec en dressant le constat des cinq années de politiques d'austérité dans son pays. Une majorité du peuple grec. Indépendamment des évaluations des uns et des autres, estime ne pas avoir le choix et demande de rompre avec cette trajectoire sans issue. C'est ce choix démocratique que nous devons concrétiser."
"Sans croissance, nous ne sortirons jamais de la crise"
"Nous proposons un ensemble de réformes avec une juste répartition du fardeau, le moins de conséquences favorables à la récession possible en couvrant les besoins de financement du pays et en mettant en place un programme qui puisse aboutir à la croissance, faute de quoi nous ne sortirons jamais de la crise", a poursuivi Alexis Tsipras. Cette juste répartition du fardeau consiste à aller chercher l'argent là où il se trouve, a également expliqué Alexis Tsipras : "La collusion entre l'establishment politique, les oligarques et les banques est restée. Aucune réforme n'a amélioré le fonctionnement de l'appareil de l'Etat qui a pris l'habitude de fonctionner pour servir des intérêts particuliers plutôt que le bien commun. Nous en sommes arrivés là par le biais de ces prétendues réformes. Nos réformes à nous ont des objectifs différents. Nous voulons lutter contre le règne des oligarchies et des cartels, contre la fraude et l'évasion fiscale, nous voulons moderniser l'Etat. Ce sont pour nous des priorités."