"On parle souvent du Graal qu'est le Brennus, mais pour un joueur de Rugby la Coupe du monde c'est encore un niveau au-dessus", a estimé Franck Mesnel au micro de Sud Radio.Après des matchs amicaux qui se sont conclus par deux victoires et une défaite, le XV de France n'a rassuré personne. Pourtant, selon l'ancien trois-quart, il ne faut pas se fier à ces matchs amicaux : "Les matchs amicaux, il n'y a rien a en tirer. L'équipe de France a les facultés pour faire des choses extraordinaires. Mais nous sommes les outsiders de cette coupe du monde."Le co-auteur du "Livre d'or du rugby 2015" nous a aussi parlé de la situation de Philippe Saint-André : "Philippe Saint-André a un discours clair et précis quand on parle au calme. Mais il faut se mettre à sa place. Il a seulement deux mois pour préparer l'EDF. Mais on sait qu'après deux mois de préparation la France peut battre n'importe qui."
"Personnellement, je préfère les instinctifs donc mon cœur me porte plutôt vers Trinh-Duc"
Pourtant il n'est pas d'accord avec le sélectionneur concernant ses choix pour le poste de numéro 10 : "Si on a un pépin avec Michalak, il faudra changer de système tactique avec Remi Tales. Personnellement, je préfère les instinctifs donc mon cœur me porte plutôt vers Trinh-Duc. Et Tales le reconnaît lui-même, il est moins un joueur d'instinct."L'ancien demi d'ouverture qui a disputé 3 Coupes du monde est aussi revenu sur l'importance du premier match dans ce type de compétition : "Le premier match contre l'Italie sera essentiel pour rentrer dans la compétition. C'est lui qui donne le ton. Ce match sera un ciment pour poser les bases d'une équipe. C'est comme pour le bac, il faut avoir son sujet pour rentrer dans l'examen."Pour finir, il a donné quelques conseils au XV de France : "Le principe des Blacks depuis 100 ans c'est d'avoir beaucoup de soutiens. Un joueur ne doit jamais être isolé. Chez eux quand un joueur s'isole il n’est jamais sanctionné, mais le soutien l'est. Il faut que l'on joue de la même façon. Mais il faut aussi que l'on joue à l'instinct, avec nos spécificités. Ce n'est que comme ça que l'on pourra gagner. Si on pompe les autres, on ne leur arrivera pas à la cheville".