"Philippe Saint-André a appelé tous les joueurs majeurs qui n'ont pas été appelés dans cette sélection, a-t-il déclaré au micro de Sud Radio durant l'émission Rugby & Cie. C'est une liste élargie parce qu'il y a un travail à faire. Il faut que les joueurs soient sûrs de participer à la Coupe du Monde. Il y a dans cette liste un équilibre pour faire deux équipes. Certains joueurs seront blessés, pas trop gravement j’espère, car il va falloir pouvoir travailler physiquement et tactiquement. Notre objectif vis-à-vis du rugby français et de nos supporters est de redorer notre blason. Je ne peux pas dire que l'objectif est la finale mais le but est d'aller le plus loin possible." Un objectif de reconquête du public, après quatre années difficiles sous l'égide du sélectionneur, Philippe Saint-André.Peu expérimentée, cette équipe comporte de nombreux jeunes joueurs, qui disputeront leur premier mondial (25 sur 36). Pas un problème pour Serge Blanco : "On ne craint pas un manque d’expérience. Il y a l’expérience du groupe par rapport à certains anciens comme Nicolas Mas. Il y a aussi des leaders qui se sont révélés et il y a des leaders naturels comme le capitaine Thierry Dusautoir. Aujourd'hui, on s’aperçoit que Yoann Maestri devient exceptionnellement important en équipe de France. C'est la même chose pour Guilhem Guirado, qui peut être un leader sur le terrain et à l’extérieur. Idem pour Benjamin Kayser et Pascal Papé. Ce sont des joueurs sur qui on peut compter."
"Le temps du pilier qui n'est pas mobile est révolu"
Une ligne d'avant qui a été choisie en fonction de critères essentiels pour le rugby moderne, comme la mobilité. Les piliers n'ont pas fait exception à cette règle : "Avec le travail qu'a fait Yannick Bru sur les premières lignes, on s’aperçoit que depuis quelques mois, on a une vision différente du poste de pilier. On a des piliers joueurs, coureurs, costauds et on va vers ça en équipe de France. Le temps du pilier qui n'est pas mobile est révolu. La fonction dominatrice, c'est le déplacement dans le jeu et le soutien du joueur dans un collectif. C'est ce qui peut peser dans la balance."Quant aux arrières, aujourd'hui il a fallu faire des choix : "On s’est plaint de la qualité des arrières durant une période. Mais aujourd'hui, la France est sûrement redevenue ce qu'elle était. On est très fourni au centre, c'est pour ça que Maxime Mermoz ne fait pas partie de la liste. Mermoz n'est pas en-dessous des joueurs sélectionnés (Dumoulin, Fickou, Lamerat, Fofana, Bastareaud). L'homme n'est pas à remettre en question, mais ce choix, on l'a fait et on en est désolé."
"On va avoir un jeu ambitieux, intéressant et visuellement attractif"
@AFP
Le XV de France de rugby
Décevant depuis quatre ans, l'équipe de France va devoir se construire rapidement un projet de jeu. "On va avoir un jeu ambitieux, a assuré le président de Biarritz. Il faut un jeu efficace. Si on ne joue pas un jeu que l'on impose à l'adversaire, on aura perdu. Si on n'a que le « french flair » quand il faut sauver la patrie, ça ne sert à rien. On veut un jeu qui impose notre marque. Il doit être intéressant et visuellement attractif. Par exemple, dans un match contre l'Angleterre, si on avait eu un buteur, le jeu aurait été différent. Cette année a été salutaire, elle permettra à l'équipe d'être compétitive."
"L’intelligence de jeu, ça ne se commande pas"
Questionné sur l'intelligence de jeu et l'alternance de cette équipe, Serge Blanco s'est montré rassurant : "L’intelligence de jeu, ça ne se commande pas. Quand il y a un trou et que le joueur le prend ou pas, l’entraîneur n'y peut rien. Les joueurs doivent être réactifs, par rapport aux prises d'initiative de leurs coéquipiers. C'est ce qu'il s'est passé parfois contre l’Angleterre et ça c’est intéressant. Les deux ou trois mois qu'il reste vont nous permettre d'atteindre l'excellence."A trois mois de la Coupe du Monde, Serge Blanco nous a aussi parlé de l'importance du premier match des Bleus contre l'Italie. Un adversaire qu'ils connaissent bien, après leur victoire durant le dernier Tournoi des 6 nations. "Aujourd'hui, notre vision est de partir des Italiens pour bien préparer la suite du tournoi, a-t-il confié. Je me méfie de ce premier match car il va donner la température pour toute la Coupe du Monde. Si nous gagnons contre eux, on va pouvoir continuer de travailler sereinement pour sortir de la poule en première position."Une liste à découvrir, en cliquant ici !