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Essai auto : Citroën C3 Aircross Hybride 48V

Par Jean-Luc Moreau

Le Citroën C3 Aircross a de grandes ambitions. Il entend tout simplement concurrencer le Dacia Duster, le SUV le plus vendu à particuliers en France l’an dernier. Pour y parvenir, Citroën n’est pas parti d’une feuille blanche (il a bien fallu faire des économies) mais propose un véhicule bien plus séduisant que la précédente génération. Il brille par son confort, son espace à bord et propose des mécaniques essence, électrique ou hybride 48V comme la version essayée ici. Mais est-ce suffisant ?

Le Citroën C3 Aircross, qui se positionne comme un concurrent direct du Dacia Duster, a de grandes ambitions. En 2024, le Dacia Duster a été le SUV le plus vendu auprès des particuliers en France. Pour rivaliser avec ce succès, Citroën a adopté une approche innovante, en partant d’une base presque entièrement nouvelle. Bien que la plate-forme utilisée provienne de la C3, elle est en réalité adaptée d’une base développée pour les marchés d’Inde et d’Amérique latine, ce qui permet au constructeur de réaliser des économies tout en cherchant à capter la clientèle du SUV roumain.

Un design robuste et une habitabilité généreuse

Malgré ses origines économiques, l’allure du Citroën C3 Aircross de deuxième génération est bien plus robuste que celle de son prédécesseur. Sa calandre verticale, son capot horizontal, ses barres de toit et ses passages de roues proéminents lui confèrent un véritable look de baroudeur. De plus, sa longueur de 4,39 m, soit 23 cm de plus que l’ancien modèle, contribue à renforcer son image de SUV imposant. Cette longueur accrue s’explique par la disponibilité d’une version 7 places, une option rare dans ce segment.

Le modèle d’essai, dans sa finition haute Max, se distingue par un toit de couleur différente de la carrosserie et des jantes de 17 pouces. Il s’agit d’une version 5 places offrant un coffre généreux de 460 litres, pouvant atteindre 1 600 litres lorsque les sièges arrière sont rabattus. En termes de confort, les sièges arrière sont particulièrement accueillants. L’espace est important et la sellerie, dotée de sièges « Advance Comfort » à double densité de mousse, apporte un véritable confort douillet.

Une conduite agréable mais quelques limites techniques

La finition intérieure, quant à elle, présente une qualité de fabrication correcte, bien que les plastiques soient durs. L’assemblage est soigné et la présentation est loin d’être austère, notamment grâce à un bandeau en tissu qui habille la planche de bord. La planche de bord reprend celle de la C3, avec des compteurs numériques placés à la base du pare-brise, une position qui, à l’usage, s’avère assez pratique. En revanche, le volant est jugé un peu trop petit pour certaines manœuvres.

Le modèle haut de gamme Max est équipé d’un écran tactile de 10,25 pouces pour l'info-divertissement, réactif et fiable, ce qui est un véritable point positif, surtout en considérant les récents soucis de fiabilité rencontrés par Stellantis.

Côté motorisations, le Citroën C3 Aircross propose trois options : une version essence, une 100% électrique et une hybride 48V, testée ici. Cette dernière combine un moteur 3 cylindres essence 1,2 l (PureTech optimisé) à une boîte robotisée à 6 rapports, avec un petit moteur électrique développant 28 chevaux et 55 Nm de couple. En tout, ce sont 136 chevaux qui se réveillent grâce à une simple clé de contact.

Dès les premiers tours de roues, l'une des qualités les plus évidentes de ce SUV est son confort remarquable. La douceur des sièges, associée aux suspensions à doubles butées hydrauliques progressives, permet d'obtenir une conduite presque aussi agréable que celle des anciens modèles à système hydropneumatique de Citroën. La direction hyper assistée, couplée à un petit volant, procure une conduite agréable mais l’adhérence du train avant reste peu perceptible, ce qui peut déstabiliser certains conducteurs. De plus, la mécanique, bien que fluide, présente quelques à-coups à basse vitesse, et le bruit du moteur électrique se fait parfois entendre de manière un peu trop intrusive.

Les phases de roulage en 100 % électrique, limitées par la petite batterie de 0,4 kWh, sont très courtes, de l’ordre de quelques centaines de mètres. De plus, lorsque l’on appuie franchement sur l'accélérateur, le moteur 3 cylindres se fait entendre bruyamment après un léger trou à l’accélération, lié au manque de réactivité de la boîte de vitesses (accélération de 0 à 100 km/h en 8,8 s).

Malgré ces quelques défauts techniques, le comportement du véhicule reste assez stable. Cependant, sur autoroute, les économies réalisées sur l’insonorisation se ressentent clairement avec un niveau de bruit élevé. En termes de consommation, ce Citroën C3 Aircross hybride affiche une moyenne de 6,6 l/100 km, ce qui reste un peu plus élevé que celui du Dacia Duster hybride (près de 1 l de différence).

Conclusion : Un bon compromis budget et équipement

Le Citroën C3 Aircross, avec sa version hybride 48V, se rattrape sur le plan budgétaire. Il commence à partir de 17 900 euros en version 3 cylindres essence et grimpe à 27 900 euros pour la version hybride 48V en finition haute. Un positionnement intéressant qui, malgré quelques petits défauts, pourrait bien permettre à Citroën de se faire une place face à la concurrence dans le segment des SUV compacts. Un bon signe pour l’avenir de la marque.

Jean-Luc Moreau

Retrouvez cet essai aussi en écoutant "On Parle Auto", tous les samedis en direct de 10h à midi et aussi en vidéo sur sudradio.fr 

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