La conduite sans assurance est une infraction grave en France, pourtant, le nombre de conducteurs concernés ne cesse d’augmenter. En 2017, 49 135 cas de défaut d’assurance ont été recensés, contre 243 263 en 2023. On estime désormais que 800 000 à 1,5 million de personnes roulent sans protection.
L’assurance, une obligation juridique
La loi française impose la souscription d'une assurance pour tout propriétaire de véhicule motorisé, qu'il s'agisse de voitures, de deux-roues, de vélos électriques puissants, ou même de trottinettes électriques. Cette obligation s'étend à tous les engins de déplacement personnel motorisés (EDP), comme les gyropodes et les hoverboards.
Quels sont les risques en cas d’accrochage ?
Les conséquences d’un accident impliquant un conducteur non assuré sont lourdes. Les victimes de tels accidents peuvent demander une indemnisation auprès du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO). Cet organisme intervient pour couvrir les dommages subis par la victime, mais se retourne ensuite contre le conducteur non assuré pour récupérer les sommes versées. Les montants à rembourser peuvent être très élevés, et prendre plusieurs années, voir toute une vie selon Pierre Chasseray.
Le coût des assurances : un frein pour les automobilistes ?
Les assurances auto coutent en moyenne entre 500 et 600 euros à l’année. Pour les jeunes conducteurs et ceux ayant un historique d'accidents, les primes peuvent être élevées. La conduite sans assurance est un délit en France, puni par une amende de 3 750 €, conformément à l’article L324-2 du Code de la route. En cas de contrôle, les conducteurs s'exposent à une suspension de permis, la confiscation du véhicule, voire une interdiction de repasser le permis. La loi permet aux forces de l'ordre de d’infliger une amende forfaitaire de 500 € lors d'une première infraction.
Face à une augmentation de 395% des infractions de défaut d’assurance, les autorités françaises se trouvent confrontées à un véritable défi de sécurité routière.