La circulation des deux-roues entre les files de véhicules est interdite par le code de la route. Cependant, cette pratique est courante dans les grandes agglomérations françaises. Pour évaluer les risques réels associés à la circulation inter-files, une seconde expérimentation a été mise en place dans certaines grandes villes, notamment Paris, Lyon, Marseille, et Bordeaux. Cette expérimentation, qui a débuté en 2021, prendra fin en août 2024.
Fin de l'expérimentation : quelles conséquences ?
À l'approche de la fin de cette phase d'expérimentation, certaines voix dans les médias annoncent des sanctions sévères pour les motards après août 2024, affirmant que « les amendes vont pleuvoir ». Cette affirmation a créé une certaine anxiété parmi les conducteurs de deux-roues.
Une réunion a eu lieu cette semaine entre la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) et la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routières (DSCR) pour discuter de l'avenir de la circulation inter-files. Les résultats de cette réunion sont attendus avec impatience par la communauté des motards.
Actuellement, circuler entre les files de véhicules est passible d’une amende de 135 euros et d’un retrait de trois points sur le permis de conduire. Si la tolérance disparaît après la fin de l'expérimentation, ces sanctions pourraient devenir plus fréquentes. Toutefois, la FFMC plaide pour une réglementation adaptée plutôt qu'une interdiction stricte, arguant que la circulation inter-files peut améliorer la fluidité du trafic et réduire les embouteillages.
Résultats des expérimentations
Les premières données des expérimentations montrent que la circulation inter-files, lorsqu'elle est pratiquée de manière encadrée et à des vitesses raisonnables, ne conduit pas nécessairement à une augmentation significative des accidents. En fait, certains rapports suggèrent que cette pratique pourrait même avoir des avantages en termes de fluidité du trafic et de réduction des émissions polluantes.
Cependant, les avis sont partagés. Certains experts en sécurité routière soulignent que les risques de collision latérale et de comportements imprévisibles des autres usagers de la route demeurent préoccupants.
Vers une interdiction totale ?
Peut-on imaginer une interdiction totale de la circulation inter-files à l'avenir ? Cela semble peu probable. La DSCR et d'autres organismes de réglementation reconnaissent les avantages potentiels de cette pratique. La clé réside probablement dans la mise en place de règles claires et de campagnes de sensibilisation pour les motards et les automobilistes.
La FFMC continue de faire pression pour une reconnaissance officielle et réglementée de la circulation inter-files, inspirée par des modèles de pays comme la Belgique ou les Pays-Bas, où cette pratique est autorisée sous conditions strictes.
Alors que l'expérimentation de la circulation inter-files touche à sa fin, les motards craignent une recrudescence des sanctions. Cependant, une interdiction totale semble improbable. La FFMC et la DSCR travaillent à trouver un compromis qui permettrait de réglementer cette pratique de manière à assurer la sécurité de tous les usagers de la route. Les résultats des discussions en cours seront déterminants pour l'avenir de la circulation inter-files en France.
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