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Véhicules électriques : l’État réduit massivement les bonus

Par Jean Baptiste Giraud

Le prochain budget de l'État prévoit notamment des coupes drastiques dans l'enveloppe des aides à l'achat de véhicules électriques.

véhicules électriques
Renault compte sur une accélération de ses ventes avec sa nouvelle R5 électrique, lancée en septembre (Emmanuel Dunand - AFP/Archives)

Dans le nouveau budget de l’État, le gouvernement prévoit de réduire fortement les aides à l’achat de véhicules électriques neufs. Elles s’élevaient jusque-là à 7000 euros, et passeraient à 4000 euros pour 50% des ménages, parmi les plus modestes.

Véhicules électriques : des aides divisées par deux

"Le décret n’est pas encore sorti, mais effectivement, confirme Fabrice Godefroy, expert mobilité et environnement pour 40 Millions d'Automobilistes, pour les foyers ayant un revenu inférieur à 15400 euros, cela pourrait passer de 7000 à 4000 euros. Les autres pourraient passer à 3000 voire 2000 euros."

L’enveloppe 2025 de ces bonus devrait s’élever à 700 millions d’euros. Le montant de la précédente aurait été largement dépassé. "Les aides pour la voiture électrique vont être divisées par deux. On comprend très bien que le budget doit se réduire. Mais c’est tout de même une mauvaise nouvelle pour la voiture électrique. Cela risque aussi de favoriser les véhicules chinois sur le marché français."

Des ventes en chute libre en Allemagne

Avec ces aides, le marché des voitures électriques se maintient-il malgré la crise et l’inflation ? "Il stagne. Sur l’année 2023, nous étions à 16%, nous en sommes à 17%. Cela stagne, et baisse même sur quelques mois. Je rappelle que, dans dix ans, il faut que 100% du marché soit électrique ou à hydrogène. Nous n’avons plus vraiment cette dynamique."

"Par ailleurs, nous avons le modèle de l’Allemagne, qui a coupé les subventions l’année dernière, souligne Fabrice Godefroy, expert mobilité et environnement pour 40 Millions d'Automobilistes. Cela a été une chute libre en termes de vente, avec 30% de baisse. Pour les acheteurs de voitures électriques comme pour les concessionnaires, ce coup de rabot très fort va être très compliqué, alors que l’on parle de la fin du moteur thermique en 2035."

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