Terrorisme, agressions, viols, cambriolages, émeutes urbaines. "Si le pire peut arriver, il arrivera". Voici le postulat d’Aton, ancien gendarme du GIGN, qui livre un ouvrage destiné à apprendre au grand public à se préparer à ce que l’homme a de plus mauvais.
"On n’est plus à l’abri"
"Nous sommes témoins au quotidien, dans l’actualité et dans notre entourage, de la violence. On s’est dit avec Riva [le co-auteur de Se préparer au pire publié aux éditions Albin Michel], que c’était le bon moment pour réunir nos compétences et les mettre au service de tout un chacun. Il a fallu rendre ça accessible à tout le monde", explique Aton, ancien gendarme du GIGN, qui co-écrit un livre donnant toutes les clés pour "devenir guerrier".
"Nous ne sommes plus à l’abri. Même dans les établissements scolaires, on n’est plus à l’abri. Il faut se préparer. Ce n’est pas une fiction, c’est une réalité. Le déni, c’est dangereux. Je ne suis pas là pour secouer la pulpe des gens qui préfèrent mettre la tête dans le sable. Mais il y a une part de la population qui se sent concernée, et désemparée. Pour ces gens, qui sont en recherche de techniques, de précautions, de conseils, on leur en donne. Pour les autres, et bien on ne va pas sauver tout le monde ! Il y aura de la sidération, de la surprise. Et c’est dommage. Mais il ne faudrait pas se plaindre", ajoute cet ancien membre du GIGN.
Aton : "Être acteur, c’est se sentir concerné"
Ce dernier invite aujourd’hui le plus grand nombre à passer du statut de spectateur à celui d’acteur. "Être acteur, c’est se sentir concerné par l’actualité. C’est savoir que la police est dépassée. Que c’est très compliqué au niveau de la justice. Qu’il y a un sentiment d’impunité qui fait que beaucoup de délinquants sont dehors et qu’ils agissent", lance Aton sur Sud Radio. Pour cela, une préparation physique et à la fois mentale est nécessaire.
Passer à l’action oui, mais presque comme un réflexe. Aton revient sur sa carrière au GIGN, et sur la préparation mentale avant chaque intervention. Un parallèle qu’il dresse au profit du grand public aujourd’hui. "Ce que l’on veut, c’est que la population ait des actes réflexes. Dans l’observation, la prise de recul, l’évitement. Ce livre va vous aider à vous immerger dans des récits qui vont susciter une émotion, et une interrogation personnelle : ai-je envie de me trouver dans cette situation ?", conclut-il.
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