Quel rapport la France entretient-elle avec la bombe nucléaire ? Comment a évolué la technologie et la place de cette arme non-conventionnelle dans le monde, depuis Hiroshima ? Dans son dernier livre, Histoire secrète de la bombe atomique française aux éditions du Cherche-Midi, André Bendjebbar revient sur la fabuleuse histoire de la bombe atomique.
L’importance de la France dans l’histoire de la bombe atomique
Ce livre, André Bendjebbar l’a débuté en 1995. Une rédaction sur l'histoire de la bombe atomique interrompue à la demande d’un ministre de la Défense. Cette anecdote en dit long sur l’étendue des connaissances de ce docteur en histoire, qui est l’invité de Philippe David dans "Bercoff dans tous ses états" sur Sud Radio, lundi 14 novembre. Accrédité OTAN, et Secret Défense, André Bendjebbar a eu accès durant sa longue carrière à de nombreuses choses que personne ne peut voir.
Ainsi, en matière de bombe atomique, on apprend dans l’ouvrage d’André Bendjebbar que les Français ont été les premiers au monde à avoir déposé un brevet. "Les Américains l’ont reconnu en 1948. Les Français ont été les premiers au monde à poser un brevet pour une matière explosive", explique-t-il sur Sud Radio. Au moment de la débâcle, pour éviter que cela ne tombe dans de mauvaises mains, les Français expédient toutes leurs recherches à l’étranger.
Pourquoi la France a pris du retard
Cet historien rappelle qu’à l’époque, tous les savants se connaissent. De fait, les Allemands étaient au courant des recherches françaises en matière de bombe atomique. Dès l’instant où ils sont arrivés, ils ont cherché absolument partout les laboratoires français. Des recherches qui n’intéressent pas que les Allemands puisque d’après André Bendjebbar, "il est sûr que Churchill a voulu faire enlever Frédéric Joliot-Curie", l’un des principaux chercheurs en la matière dans l’Hexagone à l’époque.
Malgré son passé, la France ne récupèrera la bombe atomique qu’en 1949. Le résultat d’une division politique dans l’Hexagone, qui lui a fait prendre du retard par rapport à ses partenaires étrangers. "Il y a eu en France des forces politiques qui ne voulaient pas de la bombe pour s’aligner sur les Atlantistes. À l’inverse des patriotes et des gaullistes, pour qui, malgré l’Atlantisme, il fallait une bombe", conclut l’auteur de cet ouvrage passionnant.
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