Pour Brice Perrier, il ne faut pas confondre science et recherche. C’est cela qui a fait que, pendant l’épidémie de Covid-19, les pouvoirs publics ont pris les mauvaises décisions.
Brice Perrier : "Aujourd’hui, l’obscurantisme se cache sous le couvert de la raison"
Brice Perrier est en particulier contre les modélisations. "Ça amène une science de l’avenir, mais qui est très hypothétique. C’est ce qui a justifié le confinement. Il y a des modélisations avant, mais aussi après, comme par exemple ‘le vaccin a sauvé tant de vies’. Ce n’est quand même pas une science bien solide. Sacraliser ça comme la science, c’est presque de la croyance."
N’y a-t-il pas un côté religieux là-dedans ? "C’est le côté scientiste, c’est-à-dire pousser la science au-delà de ce qu’elle permet. C’est là aussi qu’est l’obscurantisme. Il y a 15-20 ans, l’obscurantisme, c’était des gens qui refusent le progrès : des amish, des antivax… Des gens un peu marginaux, en somme. Mais aujourd’hui, l’obscurantisme se cache sous le couvert de la raison. C’est la voie de la raison. Il y a un côté qui touche au religieux, à la croyance en tout cas. On se veut la voix de la science, alors qu’en réalité c’est plus du scientisme", a déclaré Brice Perrier.
"On occulte une partie de la réalité et on ne fait pas les recherches"
Dans son livre, Brice Perrier aborde, entre autres, l’expérience de mort imminente comme un exemple des situations où la science préfère ne pas douter. "[Les gens qui l’ont expérimenté] témoignent d’être sortis de leur corps. Généralement, ils sont baignés de lumière, et il y a une espèce de couloir. Ils racontent des choses qui les marquent à vie. Mais ce qui est déroutant, c’est que certains racontent être sortis dans une autre pièce et dire : 'j’ai vu quelqu’un portant des lunettes manger un sandwich au jambon'. Il y a tous ces témoignages. J’en ai parlé avec Stanislas Dehaene, un grand neuroscientifique, spécialiste de la conscience, en lui disant : ‘il y a des gens qui rapportent des choses, est-ce qu’il ne faudrait pas faire des études pour vérifier que ce qu’ils racontent est vrai ?’. Et il m’a dit : ‘ça, c’est précisément le genre de recherche qu’on ne veut pas voir sur la conscience’. Ils ne veulent pas chercher : lui, il pense que les gens inventent. Donc, on occulte une partie de la réalité et on ne fait pas les recherches qui pourraient vérifier que l’autre est exact. On fait ce choix par principe."
En somme, "la pensée dominante entrave la connaissance", affirme Brice Perrier. "C’est le discours où la science est instrumentalisée. On l’a vu avec la pandémie, mais cela peut arriver dans d’autres domaines : cela peut être des choses économiques ou idéologiques. Dans les expériences de mort imminente, il n’y a pas d’intérêt économique, mais c’est plus idéologique. Ce que je montre toujours, c’est qu’il y a toujours cette voie de la raison. Ce sont des gens qui disent : ‘voilà, la voie scientifique est la voie de la raison’."
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