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Brigitte Barèges : "L'État finance lui-même les dérives contre lui"

Par Jean-Baptiste Giraud

L'État finance-t-il des associations qui travaillent contre sa politique migratoire ? André Bercoff en parle sur Sud Radio le jeudi 31 octobre 2024 avec Brigitte Barèges, députée UDR de Tarn-et-Garonne.

Brigitte Barèges
Brigitte Barèges, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

"Monsieur le Ministre, votre gouvernement est-il un gouvernement pro-immigration irrégulière ?", lançait Brigitte Barèges dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale de 29 octobre 2024.

Brigitte Barèges : "Ces associations sont contre la politique de l’immigration de l’État, elles la combattent même"

La députée de Tarn-et-Garonne dénonce la baisse des crédits dédiés à la lutte contre l’immigration irrégulière et l’augmentation des fonds destinés aux associations d’aide aux migrants. Elle a pointé du doigt ces associations qu’elle accuse d’être "bien souvent complices des passeurs et des mafias, qui ont du sang sur les mains", en référence aux drames qui se jouent régulièrement en Méditerranée, mais aussi à l’intérieur de nos frontières. "Je pense concrètement à l’attentat islamique d’Arras, dont l’auteur avait bénéficié de l’aide de la Cimade pour être régularisé avec sa famille en 2014 et qui, pour montrer sa reconnaissance, a assassiné le professeur Dominique Bernard !", a-t-elle lancé.

"Nous sommes en train de voter le budget 2025, et l’État nous dit que nous devons faire des économies. Nous avons proposé de diviser par deux ce milliard d’euros censé permettre l’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile. L’État s’est déchargé sur les associations. Sauf que vous avez vu la dérive financière : ce chiffre a triplé depuis 2017 pour arriver à un milliard aujourd’hui. Nous disons qu’il faut recentrer les dérives de ces associations, parce qu’elles exercent une délégation de l’État. Sauf que certaines de ces associations sont très militantes, elles introduisent des recours contre l’État par rapport aux expulsions d’étrangers. Ces associations sont contre la politique de l’immigration de l’État, elles la combattent même. Donc, nous n’avons pas à mettre l’argent des Français pour s’auto-flageller. On assiste à l’impuissance totale de l’État, qui se finance lui-même les dérives contre lui", a déclaré Brigitte Barèges sur Sud Radio.

"Au lieu de se regénérer, notre pays est en chute libre malheureusement"

Brigitte Barèges raconte que son combat sur le sujet dure depuis six ans. "C’est pendant les Gilets jaunes que je suis intervenue. Et depuis, ça n’a fait que se quantifier, par des politiques volontaristes de la part de la gauche. Je me souviens que mon adversaire Valérie Rabault, que j’ai battue aux législatives de 2012, prônait, pour le bien-être de la France, l’arrivée d’au moins 300.000 immigrés par an pour regénérer notre pays. Vous vous rendez compte ? Aujourd’hui on en est à 500.000, et on a l’impression qu’au lieu de se regénérer, notre pays est en chute libre malheureusement."

Brigitte Barèges dénonce aussi les largesses de l’Aide médicale d’État. "Est-ce que je vous parle de l’Aide médicale d’État ? Les Gilets jaunes disaient : 'je n’ai pas les moyens de me payer une prothèse pour les yeux, pour les oreilles, pour les dents…' Et ces gens-là, à peine arrivés sur le sol français, on leur fait l’esthétique totalement gratuitement, justement parce qu’ils sont en situation irrégulière. C’est quand même le monde à l’envers ! On peut comprendre que les Français soient exaspérés."

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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