Le 4 mai 2023, l'Assemblée nationale vote l'abrogation de l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19. Catherine Bouissou est suspendue car pas vaccinée contre le Covid-19.
Catherine Bouissou : "On n’a fait qu’appliquer la loi"
Comment Catherine Bouissou a-t-elle pris cette nouvelle, qui est allée écouter les débats dans le "poulailler" de l'Assemblée nationale ? "C’était un grand moment. On s’était dit : que ça passe ou que ça passe pas, il est important pour nous d’y être. Quand la loi a été votée, on en pleurait, comme le jour des résultats du bac. On a senti une libération, 'ça y est'.
💬"Mr Braun est un mauvais perdant, on le constate dans son tweet posté tout de suite après le vote." - Catherine Bouissou, infirmière
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Je trouve que c’est la démocratie qui l’a remporté. On a été suspendus par une loi, on est réintégrés par une loi. Le peuple s’est exprimé à travers de nos députés, et je trouve ça très bien. Je rappelle qu’en prenant notre décision de ne pas nous vacciner, nous avons appliqué les dispositions de différentes lois : information du patient, consentement éclairé du patient, respect du corps, de l’individu, de ses décisions… On n’a fait qu’appliquer la loi. On a été suspendus par la loi du 5 août 2021, très bien. Mais nous, on a respecté la loi depuis le début."
"En médecine, ne pas nuire est un principe de base"
Catherine Bouissou estime que cette obligation vaccinale allait à l’encontre du principe de base de la médecine. "Je ne suis pas antivax, j’ai tous mes vaccins. Ce vaccin sera peut-être efficace un jour, quand ils auront pris du recul pour étudier les risques. En sciences et en médecine, la première chose est de confronter les idées. Et la seconde, c’est de ne pas nuire. Pour moi ça a été la base de toute ma carrière. C’est une règle de base à laquelle je ne renoncerai jamais."
💬"Pour la première fois depuis le 5 août 2021, on a pensé à nous, les soignants non vaccinés"- Sonia, présidente du @BlanchesBlouses
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Pour Mathieu Baïsse, infirmier en psychiatrie non vacciné, également présent en studio, c’est le fait d’imposer à tous une solution uniforme qui a posé problème. "Il y a enfin un vrai débat, qui n’a pas existé. J’ai travaillé en psychiatrie : au sein d’une équipe, on n’est jamais d’accord les uns avec les autres. On se réunit et enfin on essaie de trouver la meilleure solution pour le patient. C’est ça qui a manqué. Il faut s’adapter à chaque personne, pas faire une approche de groupe. C’est pas bon en médecine."
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