L’ancienne présidente du CNRS, la physicienne Catherine Bréchignac, est l’invitée d’André Bercoff sur Sud Radio. Elle y vient pour son dernier livre, La force de nos racines, publié aux éditions du Cerf. Un ouvrage très émouvant dans lequel elle revient sur sa famille, sur son enfance, sur ses racines bretonnes.
Catherine Bréchignac ou l’importance des racines
Catherine Bréchignac a choisi Bréchignac. Lorsqu’elle s’est mariée jeune, en seconde année d’école Normale. Abandonnant au passage son nom de jeune fille, à la consonance bretonne. "Créac'h Cadec, c’est le nom de mon arrière grand-mère. Et c’est un nom très fort. Créac’h cela veut dire le promontoire. Cadec, ça veut dire le guerrier. C’est le guerrier du promontoire. Cela me correspond assez" explique-t-elle sur Sud Radio.
Dans son livre, Catherine Bréchignac explique qu’un "peuple sans histoire est un peuple sans racines. C’est un peuple mort qui ne transmet plus rien". Sur Sud Radio, elle rappelle que la société actuelle est prise entre deux feux. "Le premier c’est de dire que c’était mieux hier. Et l’autre faire table rase de tout avec la cancel culture. Il ne faut ni l’un, ni l’autre. L’homme n’est qu’un équilibre. Il nous faut digérer nos racines, les apprendre, en être fier. Ce qui nous donnera la force de faire quelque chose de nouveau pour demain" lance-t-elle.
Les vertus d’une existence
Dans son livre, Catherine Bréchignac peint certains personnages de sa famille. Elle remonte jusqu’en 1600. On y découvre des personnes travailleuses, courageuses, humbles. "Quand mon grand-père me racontait cela, j’étais impressionnée par ces personnes à la résilience extraordinaire, et qui avaient au fond l’envie de progresser. Vis-à-vis d’eux mêmes. D’être meilleurs que ce qu’ils étaient au début" précise-t-elle sur Sud Radio.
Parmi ces personnes, la grande tante de Catherine Bréchignac. "Elle vivait avec sa famille dans deux pièces. Cette tante était formidable. Elle était tombée amoureuse d’un marin, qui partait, revenait etc. Ils ont été mariés très peu de temps car il a été déporté et il n’est jamais revenu. Elle avait un petit commerce et une joie de vivre formidable" conclut-elle. Un livre dans lequel on retrouve des couleurs, des visages, des paysages. Une civilisation, somme toute.
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