Comme l'explique Charles Gave, la présence d'un avantage fiscal est plutôt mauvais signe.
Charles Gave : "C'est eux qui, par leur politique débile, ont rendu la panique inévitable"
"Les législations pour piquer l’épargne des Français sont déjà en place. Avec la loi Sapin, tout est déjà en place pour dire qu’on est dans un état de difficultés financières. Comme disait un de mes grands amis traders à Londres, 's’il faut paniquer, il vaut mieux être le premier que le dernier'. C’est bien joli de dire ‘ne paniquez pas’. Mais en même temps, comme ces gars-là nous ont emmenés dans un état où la panique est inévitable à un moment ou à un autre, il vaut mieux être le premier que le dernier, quoi ! Vous n'êtes pas responsable d'avoir déclenché la panique. C'est eux qui, par leur politique débile, ont rendu la panique inévitable. Il faut donc mettre argent soit dans un compte étranger. On peut ouvrir un compte à la Banque cantonale de Genève ou dans une plateforme qui est à l'étranger. Vous pouvez aller à Londres, c'est très bien aussi, vous pouvez aller à HSBC Londres, ce sera parfait. Mais le tout, c'est de sortir du droit français", rappelle Charles Gave.
"Et je ne suis pas un mauvais citoyen quand je dis ça. J'en veux beaucoup aux Français d'avoir continué à prêter à l'État alors qu'ils auraient dû s'arrêter il y a des années. Si les Français avaient dit ‘on ne vous prêtera plus tant que vous ne serez pas revenu à l'équilibre budgétaire’, ils se seraient arrêtés. Et puis moi, ce qui me tue avec les Français… j'ai des copains qui viennent qui me demandent : ‘Charles, qu'est-ce que je dois faire ?’. Je leur dis : ‘Bah, qu'est-ce que tu as ?’. Il me dit : 'J'ai une assurance-vie’. Je lui dis : ‘Et qu'est-ce que tu as dans ton assurance-vie ?'. 'Des obligations d'État'. ? Alors je lui dis : 'Bah écoute, tu m'expliques que l'État français va faire faillite, et tu mets ton pognon dans une obligation française parce qu'il te donne un avantage fiscal à la con. Mais si c'était un bon investissement, ils n'auraient pas besoin de te donner l'avantage fiscal. Il n'y a pas d'avantage fiscal sur les obligations suisses'. Donc, dès que l'État vous donne un avantage fiscal, partez en courant, vous savez qu'il va vous plumer. Donc, il y a quelques réflexes comme ça à avoir", a poursuivi Charles Gave.
"C'est à vous d'aller dans des endroits où ils ne pourront pas vous piquer votre épargne"
"Vous avez un peu d'épargne. On vous dit : 'Vous le mettez dans une assurance-vie, vous pourrez le transmettre librement à vos enfants, il n'y aura pas de droits de douane'. Et puis il y a trois crétins au parlement qui disent : 'On va peut-être enlever cet avantage, il faut mettre des droits de succession'. Mais c'est honteux ! D'abord, vous changez les termes d'un contrat. Et ensuite, quel est le gars maintenant qui, aujourd'hui, sachant que ça peut arriver, va mettre de l'argent ? Donc, je comprends qu'ils aient la trouille. Il faut que vous ayez la trouille. Dites-vous bien que ces gens-là sont là pour vous piquer votre épargne, ils n'ont pas d'autre solution. C'est à vous maintenant d'aller dans des endroits où ils ne pourront pas vous la piquer. C'est tout l'objet de ce bouquin. Faites gaffe, ne croyez pas que l'État est bon ou que ceux qui le dirige veulent votent bien", a poursuivi Charles Gave.
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