François Gervais, physicien et auteur de Il n'y a pas d'apocalypse climatique, aux éditions L'Artilleur, était l'invité d'André Bercoff pour échanger sur l'effet du CO2 sur le climat.
Le CO2 "n'est nullement un polluant, c'est un fertilisant"
Alors que de nombreux dirigeants et personnalités cherchent à diminuer les émissions de CO2, François Gervais rappelle qu'il "n'est nullement un polluant, c'est un fertilisant". "S'il y avait 60 % de moins de CO2 dans l'atmosphère, la vie disparaîtrait", affirme-t-il. Or, réduire les émissions de CO2 coûte très cher. "Il faudrait dépenser entre 40 et 66 milliards d'euros par an", signale François Gervais. Selon certaines sources, cela peut même aller jusqu'à 300 milliards par an, uniquement pour la France.
Le bénéfice retiré d'une baisse importante des émissions françaises de CO2 en vaut-il la chandelle ? Pour François Gervais, rien n'est moins sûr. "Je reprends les chiffres du GIEC : 44% de nos émissions restent dans l'atmosphère." Or, la France compte pour 0,8 % des émissions mondiales. Les principaux émetteurs sont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie. L'Europe compte pour 8 % des émissions. Les efforts de la France permettrait de baisser la température de "0,00056°C par an". Ainsi, pour réduire la température d'un degré, "il faudrait 18 000 ans".
Lutte pour le climat : "il y a d'énormes intérêts en jeu"
Pourtant, scientifiques, politiques et militants poursuivent leurs efforts pour réduire les émissions de CO2. Selon François Gervais, c'est parce qu'il "y a d'énormes intérêts en jeu". Les militants veulent donc "garantir ces intérêts et ces énormes subventions." De l'autre côté, on trouve les climato-sceptiques. Mais "qualifier un scientifique de sceptique c'est lui faire un compliment, la science ça n'est que le débat scientifique." "Le mot vérité n'existe pas en science."
François Gervais signale également que "tout ceci est chaotique, il ne peut pas y avoir de dérèglement." Il reconnaît cependant que "depuis 50 ans la pop mondiale a doublé" et que "ça a augmenté un certain nombre de problèmes, y compris ceux liés aux événements écologiques extrêmes." Il affirme toutefois que "il n'y aura pas un réchauffelent de 4°C." Quant à la montée des eaux, lorsqu'on l'observe sur les côtes plutôt qu'en haute mer, on observe "1millimètre par an de montée des eaux."
"Il faut distinguer climat et météo"
François Gervais appelle à "distinguer climat et météo." "Les événements atmosphériques extrêmes il y en a toujours eu. Il y en aura toujours parce que c'est un système chaotique." En revanche, "le climat c'est la moyenne de ces événements sur 30 ans." On ne peut d'ailleurs pas dire que le climat soit déréglé car "pour être déréglé il faudrait qu'il ait un règlement."
Toutefois, on observe bien un réchauffement climatique. "Le plus ancien thermomètre du monde mesure les fluctuations de température depuis 175 ans. L'amplitude des fluctuations reste la même depuis 175 ans, mais la moyenne des températures est croissante depuis 175 ans." Cependant, cette augmentation n'est pas forcément due aux comportements humains. "Il y a 175 ans on était dans le minimum de Maunder, le soleil n'avait plus de taches solaires, c'est revenu après. Plus de taches solaires ça veut dire qu'il a fait plus froid." Les effets du CO2 sont ainsi surestimés car "l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère a réchauffé la terre de 0,4°C depuis 175 ans, il y a un effet mais il n'est pas apocalyptique."
Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.
Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !