Emmanuel Macron a été le premier chef d’État à être invité par Donald Trump après son investiture à la Maison Blanche. Le signe que la France "compte" encore dans le jeu diplomatique ?
Quand les États-Unis mettent la France à mal
La France a-t-elle encore une posture internationale, et si oui, par qui est-elle menacée ? "Emmanuel Macron a défendu la position européenne. Trump n’a cédé sur rien. Et c’est nous qui avons débuté un virage à 180 degrés, qui est extrêmement difficile à faire", explique Alain Juillet. "Avant Clinton, les États-Unis étaient impérialistes. Depuis Clinton, les États-Unis ont appliqué le soft power, ce qui convient à dire que tout le monde est beau, tout le monde est gentil, et on s’entend bien parce qu’on est bien ensemble. Cela a marché un certain temps", ajoute l’ancien directeur du renseignement.
"Biden, lui, voulait faire la guerre à tout le monde. Arrive alors quelqu’un qui joue cash. Et il dit : « nous, c’est ça ». Il se fout de la diplomatie et met à mal le soft power", lance-t-il. Précisant que "la France a vécu ces dernières années sous une pression américaine énorme. Aujourd’hui, l’Amérique de Trump revient aux fondamentaux et nous sommes bien embêtés parce que nous nous sommes laissés embarquer dans des mesures qui nous posent problème".
Le nouveau jeu diplomatique de Trump
"Donald Trump va négocier avec les Russes. Non pas seulement sur l’Ukraine dont le problème est déjà quasiment réglé. On a fait tuer 500.000 jeunes Ukrainiens pour rien car on a fait signer un accord qui rend les choses encore pires qu’au départ", estime Alain Juillet. En parallèle, 13 chefs d’État européens se sont réunis sur la question ukrainienne, sans le président Macron. Et sans 13 autres chefs d’État européens qui ne se sentent visiblement pas concernés par la question.
Aux États-Unis, il reste une branche extrêmement belliciste et certains accusent Donald Trump d’être un ancien agent du KGB, soutenu par Moscou. "Ce sont des gens qui nous ont amené à la guerre dans les tous les coins. Ils ont une haine viscérale de la Russie. Ils viennent tous des pays de l’Est", conclut Alain Juillet.
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