Du blanchiment de capitaux à la corruption, de l’argent de la drogue à celui des armes, le financement du terrorisme en France a de multiples sources. Pour en parler, Nathalie Goulet répondait aux questions d’André Bercoff.
Terrorisme et délinquance financière : les mêmes circuits de financement
En France et en Europe, le terrorisme est confronté, selon Nathalie Goulet, "à une très grande tolérance et à une très grande naïveté. Les circuits de financement du terrorisme utilisent les mêmes circuits que ceux de la délinquance financière. Tant qu’on aura du blanchiment, tant qu’on aura cette tolérance sur le blanchiment, tant qu’on n’aura pas lutté contre les paradis fiscaux et la fraude fiscale, on aura du mal à lutter efficacement contre le financement du terrorisme".
Pour mieux comprendre, la sénatrice prend un exemple simple, une cagnotte en ligne. "Vous allez avoir sur les réseaux sociaux une demande de collecte en ligne pour un objet parfaitement normal. Un hôpital en Syrie, au Liban. Les gens vont donner sur un compte. L’argent du compte va être transféré à l’étranger, retiré en espèce, et servira à acheter des armes ou quelque chose de ce genre là. C’est très simple et c’est pratiqué à très grande échelle" ajoute-t-elle.
La responsabilité de l’Union européenne
Dans la sphère légale, nous avons également des vecteurs qui facilitent le financement du terrorisme. Parmi eux, l’Union européenne. "Avec l’Union européenne, c’est formidable. Elle donne des centaines de milliers d’euros à des associations clairement en lien avec les Frères musulmans et l’islam radical. Je suis allé rechercher les lignes budgétaires de l’UE" lance Nathalie Goulet.
"C’est la Commission européenne qui décide de tout cela. Au nom de la diversité, nous allons financer nos ennemis. C’est ça la réalité. Et c’est très compliqué à combattre. Il y a eu un certain nombre d’interventions qui contestent cela. Mais sans effet. Il y a une impunité et un anonymat de la Commission européenne, sans que l’on arrive à avoir un contrôle de ces financements" conclut la sénatrice. Dormez tranquille…
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