La start-up Virgile, qui propose une solution d’accession à la propriété, affirme que pour acheter dans la capitale, un accédant à la propriété doit gagner au moins 97.490 euros bruts par an, soit 8.100 bruts par mois, soit 6.000-6.500 euros après impôts. À qui la faute, selon Corinne Jolly ?
Corinne Jolly : "Paris est une ville qui tourne en rond"
"Paris regroupe énormément de gros salaires. Et une concentration de gros salaires pousse les prix à la hausse. On peut donc dire que la faute est à la centralisation du pays.
💬"Quand on veut devenir propriétaire, la seule solution, c'est de devenir "navetteurs" donc acheter à Lille, à Tours ou encore à Rouen et faire le trajet pour le travail." @corinne_jolly
➡️ À Paris, il faut gagner 100.000 € par pour acheter 40M²
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Il faut compléter le tableau en rappelant qu’il y a énormément de logements sociaux à Paris, il y en a 20%. En plus, Paris est surtout une ville de locataires, les deux tiers des Parisiens sont des locataires. Ce qui veut dire que Paris est surtout une ville d’investisseurs. En plus, la plupart des gens qui achètent à Paris sont déjà propriétaires à Paris. Paris est une ville où il n’y a pas beaucoup de nouveaux acheteurs qui rentrent sur le marché, c’est une ville qui tourne en rond. Ceux qui ont acheté à Paris il y a 30 ans peuvent, en revendant leur bien actuel, racheter un autre bien, parce que la valeur de leur bien d’il y a 30 ans a évolué", a répondu Corinne Jolly.
"Quand les jeunes habitants de Bordeaux ou Lyon ont leur premier enfant, ils achètent en banlieue, où il y a plus d’espace"
À Bordeaux et Lyon on observe des mouvements de population entre la métropole et la banlieue. "À Bordeaux et Lyon il y a deux tiers de locataires. Ce sont des villes où on vient surtout quand on est jeune, quand on a envie d’être 'au cœur de l’action', ensuite on fait des enfants et on quitte la métropole pour devenir propriétaire d’un endroit où il y a plus d’espace.
💬"Maintenant, les grandes métropoles sont composées en majorité de locataires." @corinne_jolly
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Certaines villes ont des mairies à gauche et mettent en place des dispositifs auxquels les locataires tiennent, comme l’encadrement des loyers. Aujourd’hui, Bordeaux est concerné, Lyon est concerné, Montpellier est concerné… parce que ce sont des villes de locataires. Et en face, des villes d’investisseurs. Les personnes qui se sont éloignées et acheté dans la banlieue de ces villes-là peuvent acheter un studio dans la métropole, qu’ils peuvent mettre en location", a raconté Corinne Jolly.
"Le marché est en train de ralentir, mais il n'est pas non plus en train de s’effondrer"
La hausse des taux d’intérêt conduira-t-elle à une baisse des prix ? "Ça a déjà commencé. Les prix sont déjà en train de baisser légèrement, ils baissent beaucoup moins que ce que la hausse des taux d’intérêt ne pourrait laisser penser. La hausse des taux d’intérêt réduit vos capacités d’emprunt, vos possibilités de financement. Il ne faut pas oublier qu’elle joue aussi sur le volume : il y a mois de personnes qui empruntent, parce que beaucoup sont exclues du crédit. Il y a aussi la question de l’apport personnel : les banques demandent 20 à 25% d’apport personnel. En un mot, le marché est en train de ralentir, mais il n'est pas non plus en train de s’effondrer.
💬"Paris est une ville en vase clos dans laquelle on ne peut pas rentrer en tant que nouveau propriétaire à moins d'avoir un excellent salaire." @corinne_jolly
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La demande locative est extrêmement forte, il y a donc une très forte tension. Si vous investissez dans une ville, une métropole, vous êtes à peu près sûr de trouver un locataire", a résumé Corinne Jolly.
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