Au-delà de la réussite journalistique et entrepreneuriale, que peut-on dire de Mediapart ? Quelle est la face cachée de ce média, incontournable de la vie médiatique et politique française ?
L’origine de Mediapart
"Depuis des décennies, tantôt on critique Edwy Plenel, tantôt on lui dresse des louanges. Ce livre n’est pas une enquête, c’est une analyse critique qui j’espère sera la plus honnête possible" explique le journaliste d’investigation Gilles Gaetner, sur Sud Radio, au sujet de Mediapart et de son fondateur. Ce dernier est d’ailleurs toujours "bercé par des idées révolutionnaires qui ont débuté lorsqu’il était à l’hebdomadaire Rouge, l’organe de la lutte communiste révolutionnaire".
"Il me paraît anormal que le journaliste se transforme en juge du juge" estime Gilles Gaetner, au sujet des différentes enquêtes de Mediapart sur des affaires judiciaires survenues ces dernières années. Même si cela a toujours été le fonds de commerce du site, depuis son lancement avec l’affaire Bettencourt, en 2010, "qui arrive tout cuit dans l’escarcelle de Mediapart. A cette époque-là, le site était à 20.000 euros. Et depuis, le nombre d’abonnés n’a cessé de croître".
Pour qui roule Mediapart ?
"Les militants trotskistes sont de redoutables chefs d’entreprise" ironise-t-il. "Edwy Plenel a réussi à prendre le pouvoir au Monde, et prendre le contrôle du journal. Il a placé des personnes à la tête du journal. Et il a fait de ce journal un journal qui ne ressemble plus beaucoup au Monde d’Hubert Beuve-Merry. Il a commis de petites erreurs, c’est un euphémisme" lance Gilles Gaetner.
Dès lors, pour qui roule Mediapart ? Officiellement, Mediapart est indépendant. Mais derrière, on trouve des orientations. "C’est assez simple. Mediapart roule pour un journalisme de combat, qui n’est pas forcément frappé du sceau de l’objectivité. Avec parfois le fait de n’y comprendre plus grand chose, et de perdre ses lecteurs. Comme c’est le cas avec l’affaire Sarkozy et le financement de sa campagne. On ne peut pas faire du journaliste un boxeur" conclut Gilles Gaetner.
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