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Didier Raoult : "La science remplace Dieu avec plus ou moins de succès"

Par Jean-Baptiste Giraud

Faut-il avoir peur du mpox ? Et que penser de la baisse du QI ? André Bercoff en parle sur Sud Radio le lundi 2 septembre 2024 avec Didier Raoult, infectiologue, auteur de Homo chaoticus (Éditions Michel Lafon).

Didier Raoult
Didier Raoult, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Le nouveau livre de Didier Raoult s’intitule Homo chaoticus. Quelle est la place du chaos dans notre vie ?

"Il reste des choses inexplicables, des événements chaotiques, impondérables"

"Aujourd’hui, on ne demande plus qu’à la providence et au progrès. On n’admet plus le hasard et on n’admet plus de situations chaotiques hasardeuses. Je vois ça depuis quelques années : c’est toujours la faute de quelqu’un, ce n’est pas le hasard, pas la chance. Dans les trois religions du Livre, il y avait : les chemins de Dieu sont impénétrables. Si vous supprimez Dieu, vous dites : 'la science doit pouvoir l’expliquer'. Et la science remplace Dieu avec plus ou moins de succès. Il reste des choses inexplicables, il y en a qui le sont, et puis il y a des événements chaotiques, impondérables", a répondu Didier Raoult.

"Il y a eu zéro mort du mpox en France" affirme Didier Raoult

Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a annoncé que 232 sites de vaccination sont d’ores et déjà ouverts pour faire face à l’épidémie de mpox. Faut-il avoir peur de cette maladie, voire se faire vacciner ? "Que des gens aient fabriqué des millions de vaccins financés par les États pour faire face à une monstruosité, c’est une chose. L’histoire de la variole dite du singe, c’est en Afrique centrale, là-bas c’est endémique, il y a régulièrement quelques centaines de cas. Là, c’est une petite augmentation. Le mpox 1 a muté et est devenu le mpox 2. Il y a eu des centaines de gens qui ont eu des relations sexuelles de type ‘homme avec homme’, qui ont donné des centaines de milliers de cas en Europe. Il y a eu zéro mort en France. Et aux-États-Unis, ils estiment qu’il y a eu 200 cas. Il faut voir qu’il y a une conjonction de risque par virus VIH, car c’est les mêmes types de rapports qui amènent à l’infection au VIH, et là-bas, il y avait des gens qui étaient immunodéprimés. Donc, on reconnaît assez facilement cette maladie, elle touche surtout les organes génitaux et les organes qui peuvent servir à avoir des rapports sexuels. Et ça a touché 96% des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. On dit : ‘il ne faut pas stigmatiser les homosexuels‘. Mais de là à affoler toute la population, dire ‘les bébés vont être malades car le monkeypox arrive en Europe’, c’est trop", a répondu Didier Raoult.

Comme le fait remarquer Dider Raoult, au cours de l’histoire, toutes les civilisations urbaines ont disparu. « Ce qui fait une épidémie, c’est la densité d’une espèce unique dans un endroit unique. Si vous n’avez pas une concentration humaine suffisante, vous ne pouvez pas avoir d’épidémie. C’est la même chose chez les animaux, on le connaît avec la grippe aviaire. Notre espérance de vie ne progresse pas beaucoup. Et les seuls pays où elle progresse ont une baisse du taux de fécondité considérable."

"Quand les gens ont appris à lire, le QI a augmenté d’une manière spectaculaire"

Y a-t-il vraiment une baisse générale du QI ? 'Mon motto à moi est : ‘je ne prévois jamais rien’. Mais là, c’est tellement général qu’on se rend compte que c’est vrai. Il se passe un truc, les gens ont un QI qui baisse. Alors que le QI a monté au 20ème siècle. Car une partie importante du QI est basée sur le vocabulaire. Et donc, quand les gens ont appris à lire, la proportion a augmenté d’une manière spectaculaire. Moi-même je me suis posé cette question : 'jusqu’où ça va aller, est-ce que ça va continuer comme ça ?'. Et bien non, ça n’a pas continué, ça a même diminué. Ça s’est associé à quelque chose en parallèle : ceux qui ont maintenant le QI le plus élevé sont les pays d’Extrême-Orient. En même temps, il y a des tests qui sont faits annuellement parmi les étudiants, les tests Pisa. Et c’est aussi en Extrême-Orient et au nord de l’Europe qu’il y a les meilleurs résultats. Mais l’Extrême-Orient, c’est aussi là qu’il y a les taux de fertilité les plus bas. Donc, les plus intelligents d’entre nous ne font pas d’enfants."

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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