Un site de l’éducation nationale propose une page dans laquelle les enfants et les adolescents peuvent s’exprimer sans limite au sujet du sexe. A-t-on tout raté en matière d’éducation sexuelle à l’école ?
Une éducation sexuelle précoce pour les enfants ?
Sur le site onsexprime.fr, les enfants sont invités à s’informer sur la sexualité, le genre, les relations etc. Avec des mots parfois très crus. Aussi, tout enfant ou adolescent peut retrouver de nombreux "conseils" sur la pratique sexuelle qui l’intéresse. De fait, tous les curseurs ont-il volé en éclat ? "On a commencé à parler d’une intention d’éduquer à la sexualité. Quelques années plus tard, on a changé de paradigme, sans informer les parents. Des lobbies très infiltrés ont construit des concepts nouveaux totalement fumés" explique Sophie Audugé, présidente de SOS Education et auteur de L’éducation sexuelle à l’école, publié aux éditions Artège.
Ce modèle d’éducation sexuelle est fondé, pour Sophie Audugé, sur une idéologie. "On est au coeur d’un système qui prend l’enfant à partie et qui fait de lui un objet de consommation » ajoute-t-elle. "La sexualité fonctionnelle s’installe au moment de la puberté. A partir de ce moment, des mécanismes biologiques se mettent en place, et font émerger des pulsions sexuelles" précise-t-elle.
Des changements idéologiques
"Dans les maternelles, on lit des livres sur la masturbation ! Donc on franchit plusieurs frontières en faisant cela, notamment celle protégeant les enfants d’abus sexuels, et notamment de l’inceste" estime la présidente de SOS Education. "J’ai vu un changement lors du ministère de Madame Najat Vallaud-Belkacem. Aujourd’hui, les associations reprochent aux enseignants de ne pas faire assez d’éducation sexuelle à l’école, de ne pas respecter les programmes. Des programmes d’ailleurs renforcés sur ce sujet par Monsieur Pape Ndiaye, qui s’est montré très insistant sur le sujet" explique de son côté Lisa Kamen-Hirsig.
"Ni les enseignants, ni les associations ne doivent venir parler de sexe aux enfants jusqu’au collège. Ce n’est pas le bon âge. De fait, c’est très violent. J’ai vu des enfants se cacher les yeux, ou pleurer en sortant de la classe. Ce sont aux parents de savoir à quel moment expliquer tout cela. Ce n’est pas à l’Etat de faire ça. On veut aligner 100% des enfants sur le comportement de quelques familles qui ne font pas leur boulot" conclut-elle sur Sud Radio.
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