L’élection de Donald Trump marque-t-elle une nouvelle victoire du populisme ? Les peuples à travers le monde souhaitent-ils tourner la page d’une idéologie globaliste ?
Le populisme, la renonciation au clivage gauche-droite
Après la vague populiste de gauche, est-ce l’avènement d’un populisme de droite ? "Cela remonte à une dizaine d’années. Et cette vague populiste de gauche a pour l’essentiel, échoué. Tout le monde a une définition différente du mot populisme. Celle dont je me contente, c’est la renonciation à l’opposition gauche-droite. Ce qui peut menacer le populisme, c’est le retour à cette notion de gauche et de droite. C’est ce que l’on a vu depuis des années. C’est l’alternance unique" explique Jérôme Sainte-Marie sur Sud Radio.
"Si vous voulez gagner, vous allez devoir chercher des voix qui ne se reconnaissent pas dans ce mouvement populiste. Et ces voix sont aujourd’hui essentiellement à droite. Le Rassemblement national est un parti qui prospère sur des terres populaires. Si vous revenez sur un discours de droite, vous précipitez ces gens dans l’abstention. En même temps, si vous ne trouvez pas d’allié au second tour, vous restez simplement une force d’opposition" ajoute-t-il en tant que représentant du Rassemblement national.
L’affaiblissement de l’Occident et la crise de la mondialisation heureuse
Outre le Rassemblement national, ou encore le cas Donald Trump, pourquoi des mouvements de ce genre émergent-ils un peu partout en Europe ? "Il y a une crise mondiale de la mondialisation heureuse. C’est la crise de l’Occident en fait. Il y a un affaiblissement politique et économique de l’Occident. C’est un phénomène majeur. Cela provoque des vagues" lance-t-il pour expliquer la montée des mouvements populistes.
Face à cela, certains européistes convaincus, comme Emmanuel Macron ou Michel Barnier, dont les cotes atteignent des sommets d’impopularité, continuent, sur leur droite ligne. "Ils continuent car ils gagnent au second tour. Parce qu’à chaque fois, ils ont le renfort actif et presque enthousiaste, de la gauche" conclut Jérôme Sainte-Marie.
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