Dès que l’on parle d’énergie, on entre dans un monde de croyance. Tant de chapelles s’opposent sur ces questions. Qu’il s’agisse d’énergies fossiles, d’énergies vertes dites renouvelables, de nucléaire, de mix énergétique. De sorte qu’il devient parfois compliqué de dégager le faux du vrai, de construire une pensée et une stratégie énergétique dans l’air du temps. D’autant plus lorsqu’un conflit comme celui entre la Russie et l’Ukraine vient rebattre toutes les cartes…
L’énergie, un problème systémique
"C’est un problème à multiples facettes, un problème systémique" explique Nicolas Meilhan, membre des Éconoclastes, sur Sud Radio. Ce dernier explique que la situation est pour le moins tendue. "Je conseille à ceux qui ont une cheminée d’aller la faire ramoner, d’acheter du bois et de prendre quelques pull-overs au cas où" lance-t-il, expliquant qu’il y aura de plus en plus de coupures de courant dans les mois et les années à venir.
S’agissant du nucléaire explique-t-il, la France n’a pas construit de nouvelles centrales en l’espace de quinze ans. "Nous n’en avons que fermées" lance Nicolas Meilhan. N’en déplaise aux écologistes, l’Hexagone compte encore majoritairement sur cette énergie pour produire cette électricité. Et sans investissement durable dans le secteur, il n’est donc guère surprenant que la production se dégrade.
"On entre aujourd’hui dans l’économie réelle"
"Cela fait 20 ans qu’on est dans la religion sur ce sujet-là, car on a les moyens de le faire. Un candidat à l’élection présidentielle de 2012 promettait 50% de nucléaire en 2025. Il s’est confronté au réel. Nicolas Hulot l’a fait sauter, et on finit par oublier ses objectifs. Les Allemands ont des objectifs sur le charbon. Cela se confronte au réel, ça saute. Ceux qui promettent des choses aujourd’hui ne seront plus là pour les voir. On entre dans l’économie réelle aujourd’hui" précise encore Nicolas Meilhan.
Ce dernier rappelle que le conflit en Ukraine nous ramène à la réalité. "Il faut arrêter ces promesses religieuses. Nous n’avons plus d’autre choix que de passer à l’action. Et pour cela, c’est plutôt une bonne nouvelle" conclut ce membre des Éconoclastes.
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