Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Éric Zemmour est parti de zéro en matière de carrière politique. Et plus de deux millions et demi de Français ont voté pour lui lors de la dernière élection présidentielle. Après une longue période de silence, l’ancien candidat prend la parole sur Sud Radio.
Éric Zemmour : "On est comme un élève qui attend sa copie"
Éric Zemmour a tiré plus d’une leçon de la dernière campagne pour l’élection présidentielle. Et notamment des sondages. "On est comme un élève qui attend sa copie. On voit bien les rapports de force. Je comprends bien que la veille de l’Ukraine, je suis au second tour. Et une partie de mes électeurs, pris de François Fillon, partent vers Emmanuel Macron à cause de la guerre. Ce qui me fait descendre. Et la mécanique du vote utile s’enclenche en faveur de Marine Le Pen", explique Éric Zemmour sur Sud Radio.
"Au début de la campagne, j’ai eu la prétention d’annoncer ce que j’allais faire. Et j’ai dit que celui qui impose le thème de la campagne sera le président de la République. Je vais donc imposer mon thème : l’identité et le grand remplacement. C’est à partir de ce moment-là que la machine médiatique s’est mise en route contre moi, parce que je voulais imposer ce thème de l’identité et du grand remplacement", ajoute-t-il en expliquant sa défaite à l’élection présidentielle.
Refonder le bloc droite-gauche sur de vraies différences
"Pourquoi Macron gagne-t-il ?", s’interroge Éric Zemmour. "En réalité, ce sont les gens de plus de 60 ans, qui massivement, refusent de voter pour Marine Le Pen. Et pour des tas de raisons. Je pense qu’en refondant le clivage droite-gauche sur de vraies différences, on divise ce bloc des retraités, qui retrouvent leurs repères. Et du coup, on peut gagner. Sinon, Madame Le Pen sera au second tour jusqu’en 2040 et elle perdra le bloc des retraités qui ne voteront pas pour elle", analyse l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
"C’est la gauche hors les murs qui, en la personne d’Emmanuel Macron, a conquis l’Élysée", écrit Éric Zemmour dans son livre. "Ce que l’on appelait la droite hors les murs, c’était nos déjeuners avec mes amis Philippe de Villiers et Jean-Christophe Buisson. La gauche hors les murs, c’est Emmanuel Macron. Il est le fils de Michel Rocard et de Dominique Strauss-Kahn. C’est la gauche qui accepte le marché. C’est une alliance entre libéraux et libertaires", conclut celui qui n’a définitivement pas dit son dernier mot. En vue de la prochaine présidentielle ?
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