Une application existe pour recenser les fêtes locales en France : Le Guide Gaulois.
"Un jeune va être déguisé en ours et va poursuivre les gens présents"
"La fête qui m'a fait un peu rentrer dedans, c'est à côté de Lille. C'est la Fête des Louches, à Comines. C'est tiré d'une histoire où le roi était enfermé dans le beffroi. Il avait lancé une de ses louches avec ses armoiries, et c'est comme ça qu'on l'a retrouvé. Et aujourd'hui, tous les ans, du haut de la mairie, on jette des louches qui font parfois 80 cm. Les gens se chamaillent en bas pour les récupérer, et c'est une vraie fierté. Il y en a qui m'ont montré : ils ont des louches depuis 20 ans au-dessus de leur cheminée", a raconté Quentin Belloir.
Dans le Haut-Vallespir, dans les Pyrénées-Orientales, il y a aussi la Fête de l'Ours. Elle se déroule dans trois villages : Arles-sur-Tech, Prats-de-Mollo-La-Preste et Saint-Laurent-de-Cerdans. "C'est un jeune qui va être déguisé en ours. Souvent, le père l'a fait ou le grand-père l'a fait. Et donc, il vient poursuivre dans le village les gens présents. Et il vient les mâchurer. Et c'est une vraie fierté pour ces jeunes-là. C'est une fête qui se passe sur plusieurs mois : il y a la préparation, il y a l'élection de l'Ours… Ça fait vivre un village sur une longue période."
"J'en suis bientôt à 100 fêtes de filmées"
Pourquoi les fêtes locales intéressent-elles à nouveau ? "Il y a une envie, et surtout un retour de l'envie, je pense. On a un peu perdu ça. Pas mal de fêtes ont quand même disparu. Mais je pense que les gens en ont un peu marre de cette standardisation de leurs soirées : on va toujours au même endroit, on vit la même chose, et on a de moins en moins d'histoires à raconter. Venir découvrir une fête, qui parfois est à quelques minutes de chez nous… C'est pour ça qu'on a créé cette application du Guide Gaulois", a expliqué Quentin Belloir.
"On est partis d'un constat : on parle beaucoup de notre patrimoine bâti, de notre gastronomie. Mais notre patrimoine vivant que sont les fêtes et les traditions, on en parle assez peu. Et c'est à ce moment-là que j'ai lancé mon tour de France où je suis parti visiter les villages et leurs fêtes. J'en suis bientôt à 100 fêtes de filmées, parce qu'on filme pour les offices de tourisme et les comités des fêtes qui ont un besoin en communication", a poursuivi Quentin Belloir.
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