Le 31 janvier 2023, Florian Philippot a découpé le drapeau européen devant le siège parisien de BlackRock.
Florian Philippot : "Le drapeau européen est quasiment illégal, du moins illégitime"
"Si on veut amener le peuple français dans une lutte réelle pour se libérer, il faut qu’il sache ce qui l’opprime. Et les causes de ce malaise profond, de ses difficultés. Macron ne sort pas la réforme des retraites de son chapeau tout simplement parce qu’il est méchant, malveillant etc. Il a sûrement ces défauts-là, mais il le fait surtout parce qu’il est sous pression d’une institution qui s’appelle l’Union européenne, qui a explicitement exigé que cette réforme soit faite. C’est également l’Union européenne qui a demandé une réforme de l’assurance chômage, et ça y est, elle s’applique aujourd’hui. Les deux réformes étaient demandés dans le plan de relance européen à la sortie du Covid-19 en juillet 2020", a déclaré Florian Philippot.
Alors, pourquoi BlackRock ? "BlackRock a un intérêt financier à ces réformes-là. Au moment où vous aurez une réforme des retraites où il sera impossible d’atteindre les 43 ans de cotisations et où vous aurez une retraite de misère, BlackRock vous proposera, pour ceux qui veulent, une retraite privée. Et là interviennent de grands acteurs, qui ne sont même pas français mais américains, comme BlackRock. Nous avons donc décidé d’aller aux causes : BlackRock et le drapeau européen, qui pour moi n’est pas un drapeau mais un torchon, le torchon de l’oligarchie, le symbole de la servitude. Notre drapeau, c’est le drapeau bleu-blanc-rouge, notre drapeau national. Ce drapeau bleu qu’on nous colle dans les mairies, dans les écoles, dans les ambassades, il a été rejeté par les Français le 29 mai 2005. Il n’a d’ailleurs pas été remis dans le Traité de Lisbonne de 2008. Ce drapeau est donc quasiment illégal, du moins illégitime. Nous avons donc découpé ce drapeau pour dire 'Charcutons l’Union européenne et toutes ses collusions avec les institutions financières comme elle charcute nos droits, nos retraites, comme elle charcute en ce moment les indépendants en France avec le marché commun de l’électricité'", a déclaré Florian Philippot.
"On ne peut plus avancer parce qu’on n’a plus les manettes, on n’a plus les leviers"
"Le Frexit, la sortie de la France de l’Union européenne, n’est pas la baguette magique. Je ne promets pas le paradis derrière. Mais du moins, nous aurons un choix. Nos débats démocratiques auront de nouveau un sens. Les gens trouvent qu’on tourne en rond, qu’on n’avance pas sur plein de sujets. La cause, la clé, elle est là. On ne peut plus avancer parce qu’on n’a plus les manettes, on n’a plus les leviers. On le voit en ce moment même sur la diplomatie : quoi que dise Macron, Ursula arrivera derrière et dira : 'on envoie des armes à Kiev, on les finances, on envoie 18 milliards d’euros en 2023 à Kiev'… et cela nous implique, nous oblige. Donc, tant que vous n’êtes pas souverain, vous parlez dans le vide, et le débat démocratique n’a plus de sens. Globalement, nous sommes une colonie. Ce n’est pas un pays qui a la souveraineté, ce n’est pas un pays qui a la clé de son destin.
Dans l’après-Frexit, on pourra prendre des choix, peut-être de mauvais choix d’ailleurs, ça dépendra de nous. Mais nos combats auront de nouveau un sens. Nous pourrons décider collectivement de ce qu’on veut faire de nos retraites, de ce qu’on veut faire diplomatiquement, de ce qu’on veut faire de nos frontières, de l’immigration, de la politique industrielle, de la politique énergétique etc.", a poursuivi Florian Philippot.
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