"Nous avons vécu longtemps côte à côte. Et si nous vivions désormais face à face". Voici par ces mots la manière dont Gérard Collomb décrivait la France, avant de décéder. Un constat que partage le général Emmanuel de Richoufftz dans son dernier livre, France sécessionniste, que faire ?
En France, une France hors les murs
Après plusieurs années d’active dans l’Armée de Terre, et de nombreuses opérations extérieures à son actif, le général Emmanuel de Richoufftz a rejoint le monde de l’entreprise, mais surtout celui des banlieues. L’ancien militaire connaît bien son sujet. Il y est investi. Et il publie dernièrement un livre, France sécessionniste, que faire, dans lequel il poste un constat implacable, et tente d’apporter des solutions, face à une situation qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
"Ce que j’ai accompli avec d’autres dans ces quartiers est un bilan positif. Nous avons ramené des jeunes dans le giron de la France. Dans le collectif national. D’autre part, c’est une grande déception, puisque personne n’a suivi. En 20 ans, j’ai rencontré des ministres, des associations, et les gens n’y croient pas, ou ne veulent pas faire. La politique de la ville au sens large est ratée. Elle est partagée dans d’innombrables mains. Il n’y a pas d’unité, ni de stratégie sur moyen et long terme" explique-t-il sur Sud Radio.
1.500 quartiers qui échappent aux lois de la République
"Nos politiques ne savent pas faire. Ils ne savent pas prendre à bras le corps cette masse pour la remettre au travail. Ils restent donc à l’extérieur en expliquant que c’est impossible" ajoute le général de Richoufftz. "Aujourd’hui, ce sont pas moins de 1.500 quartiers qui échappent aux lois de la République. Et ça augmente. Mais ce n’est rien à côté de la masse de la population, qui vit sous la férule des bandes, sous la menace, qui ne peut aller et venir comme elle le souhaite. On parle de six millions de personnes" estime l’ancien militaire.
Malgré cela, des milliards d’euros sont injectés chaque année dans la politique de la ville. Aujourd’hui, certaines bandes dans ces quartiers ont le nombre. Elles ont les armes. Et peut être demain auront-elles une forme d’indépendance. Et le général de Richoufftz de repenser à la Légion étrangère. "150 nationalités, et nous en faisons les meilleurs soldats au monde. Dans les banlieues, 15 nationalités, et nous ne sommes pas fichus d’en faire les meilleurs citoyens du monde".
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