Au cours de cet entretien, François Euvé est revenu sur les rapports entre la science et la foi religieuse, lesquelles ne sont pas incompatibles.
François Euvé : "On pense trouver des réponses à nos questions dans le commencement du monde"
Pourquoi s’intéresse-t-on à l’origine de l’univers ? "Parce qu’on pense trouver des réponses à nos questions dans le passé le plus ancien, dans le commencement du monde. Mais je pense que notre destinée n’est pas fondée uniquement dans le commencement", a déclaré François Euvé.
Quelle place pour la contrainte dans notre vie ? "Ce qui nous caractérise, c’est la créativité, l’inventivité, la liberté. Nous ne sommes pas contraints par notre histoire. La science, elle, est contraignante. Avec une démonstration mathématique, avec une expérience au sens rigoureux du terme, ce n’est pas une question d’options."
"Le concordisme ne respecte pas la distinction des domaines"
Qu’est-ce que le concordisme ? "Le concordisme veut absolument faire concorder les textes bibliques avec les connaissances scientifiques. Le concordisme ne respecte pas cette distinction des domaines, sur laquelle j’insiste tellement. On peut très bien être scientifique et croyant, la question n’est pas là. L’idéologie, c’est ramener le monde extérieur à ses propres représentations. Le concordisme, c’est : 'je projette sur le monde ce que j’ai envie d’y voir'."
Si Dieu existe, pourquoi de si nombreux malheurs ont-ils été possibles dans l’histoire de l’humanité ? "Dieu n’est pas interventionniste, il ne va pas résoudre nos problèmes. Nous avons une responsabilité. Si Dieu résolvait nos problèmes à notre place, à quoi servirait notre liberté ?", a expliqué François Euvé.
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