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Frédéric Mortier, le maire-enseignant face à la justice

Les enseignants sont-ils censurés ? Pour en parler, Frédéric Mortier enseignant, maire LR de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire), était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio lundi 6 mars dans "Bercoff dans tous ses états" pour son livre l’honneur d’un enseignant aux éditions Artège.

Frédéric Mortier
Frédéric Mortier, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

La réalité n’existe plus dans l’enseignement. C’est la perception de cette dernière qui fait foi. Et l’hystérie est devenue un mode d’existence. Voici ce qu’a subi Frédéric Mortier, enseignant. Une histoire "abracadabrantesque" sur laquelle il revient dans son livre L’honneur d’un enseignant.

Frédéric Mortier : "Prendre de la hauteur, pour nous, les enseignants"

L’inquisition existe encore. Et Frédéric Mortier peut le prouver. Nous sommes en décembre 2021. Frédéric Mortier est enseignant dans un lycée professionnel catholique. Au cours d’un débat avec ses élèves, certains lui font rappeler que dans tous les établissements, on ne doit pas parler de religion, mais de laïcité. "Mon voisin est musulman", intervient alors un élève. "Mince, tu vas devoir devenir catholique", réplique l’enseignant, sur le ton de l’humour. L’élève sort de la classe. L’hystérie a débuté.

"En 28 ans de carrière, jamais aucun élève n’est sorti de ma classe. Je crois savoir mener un débat. J’ai voulu discuter avec l’élève. Il a refusé", explique l’enseignant qui estime qu’aujourd’hui, "le second degré ne passe plus". "Ce livre a été l’occasion pour moi de poser les choses, de me demander si je n’avais pas raté quelque chose. C’était aussi l’occasion de prendre de la hauteur pour nous les enseignants, de manière plus globale. Et notamment les enseignants de l’enseignement catholique. Mon imprudence aura sans doute été celle de ne pas avoir saisi le moment ou l’instant dans lequel je me trouvais", ajoute Frédéric Mortier.

24 heures de garde à vue comme un "homme dangereux"

Dans un cas comme celui-là, on se retrouve avec les parents devant le directeur, on en discute et on essaie de mettre les choses au point. "Cela n’a pas été possible. La réponse que j’ai eu, via un logiciel était la suivante : ils ont porté plainte", précise l’enseignant. "Je finis par passer 24 heures de garde à vue, je suis présenté au parquet le lendemain, sans lacets, sans ceinture, dans des conditions indignes", lance Frédéric Mortier. Ce dernier finit par être relâché, "passant du statut d’homme dangereux à celui d’homme libre".

Dans la foulée, l’enseignant est suspendu, par un simple arrêté. "Aucun courrier, aucun coup de fil" de la part du rectorat. Une suspension jusqu’à ce que le procès ait lieu. Nous sommes en 2023. Ni le procès administratif, ni le procès pénal n’ont eu lieu. Le procès est prévu pour le 4 octobre. D’ici là, Frédéric Mortier continue de faire la promotion de son livre, et de raconter son histoire. Celle d’un enseignant face à ce que l’on peut dire, ou ne plus dire.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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