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Géopolitique : quand négocie-t-on avec le diable ?

Géopolitique : l’heure est-elle à la négociation avec le diable ? Pour en parler, Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la rédaction de Omerta, était l’invité d’André Bercoff mardi 14 janvier sur Sud Radio.

Régis Le Sommier, sur la géopolitique, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Régis Le Sommier, sur la géopolitique, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Qui est le diable ? L’autre, ou l’Occident ? Dans son dernier livre, le reporter de guerre Régis Le Sommier livre sa vision sur l’antagonisme des relations en géopolitique. 


Géopolitique : "nous sommes globalement détestés"

"J’ai fait un constat personnel lié à mes reportages. J’ai pas mal parcouru l’Afrique avec nos troupes et j’ai voulu comprendre quelle était l’origine de la détestation de l’Occident. Notre retrait de l’Afrique de l’Ouest a été spectaculaire. Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés à nous dire, et si finalement le diable, c’était nous ? Ce n’est absolument pas une autocritique. J’ai envie de comprendre pourquoi la voix occidentale est mise en cause" explique Régis Le Sommier.

"J’en ai déduit plusieurs points. Tout commence à la chute de l’URSS. C’était un diable confortable sur lequel on pouvait projeter tous les fantasmes de notre noirceur. Tout à coup, on nous prive d’un ennemi et les choses deviennent compliquées. On commence à faire la police dans le monde, avec Saddam Hussein, Khadafi. La plupart des gens dont je parle dans ce livre ont été des amis de l’Occident, des alliés. Saddam Hussein a servi de bouclier contre l’Iran. Khadafi nous a servi de frontière. Et nous les avons anéantis. Aujourd’hui, nous sommes globalement détestés par une grosse partie de l’humanité" ajoute le grand reporter.


Le nouveau tempo du monde

Aussi, en matière géopolitique, Régis Le Sommier livre le même parallèle avec Donald Trump. "Pendant longtemps il n’était pas le diable. C’était un milliardaire un peu fantasque comme il en existe plein aux Etats-Unis. Mais à partir du moment où il commence à gêner, lorsque’il est élu, tout le système lui fait la guerre pendant quatre ans. Donald Trump se place aujourd’hui dans une recomposition du monde. Il veut défendre ses intérêts. C’est le tempo de l’époque. Et nous là-dedans, nous pouvons peut-être suivre" lance encore le grand reporter.

"L’interventionnisme forcené au nom de la liberté a causé de grands dégâts. Donald Trump joue de la puissance américaine. Mais il s’est plutôt posé en faiseur de paix. C’est peut-être celui qui va ramener la paix, dans un contexte d’inversion des valeurs où si l’on parle de la paix, notamment entre la Russie et l’Ukraine, on est classé dans le camp de Poutine" conclu-il.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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