Le Dr Gérald Kierzek a tout d'abord parlé de son livre, "Votre santé dans le monde d'après", qui paraît aux Éditions du Rocher.
Gérald Kierzek : "La prise en charge du Covid-19 a changé radicalement au deuxième semestre 2020"
"C’est un abécédaire des mots du Covid, ce sont les mots nouveaux qui ont fait la Une des journaux. Des mots dont vous n’avez jamais entendu parler : immunité, anticorps… L’idée, c’est : qu’est-ce qu’on retient de cette crise ? Qu’est-ce qu’on va retenir à titre individuel ? Donc, prévention, pas fatalité. On a l’impression que c’est un mystérieux virus chinois, rappelez-vous : en janvier 2020, c’était ça, les titres des journaux. Deux ans après, cette maladie, on sait la traiter, on sait qui elle touche : elle touche les plus fragiles. On sait que ce n’est pas une fatalité. Et c’est pour ça que le sous-titre est “Votre santé dans le monde d’après. Comprendre tout cela permettra de tourner la page du Covid. Et moi, j’aimerais vraiment qu’on tourne la page du Covid, mais qu’on la tourne positivement et de manière active en ayant de nouveaux réflexes de santé", a déclaré Gérald Kierzek.
"On parlait d’embolie pulmonaire : on avait beaucoup de malades en mars-avril 2020. Ces malades-là, on les perdait à l’époque parce qu’on leur disait : rentrez chez vous et buvez du doliprane. Après, on a compris qu’il fallait les diagnostiquer précocement, faire un scanner avec injection, vérifier qu’il n’y a pas un petit caillou qui bloque et provoque une embolie pulmonaire, et qu’il fallait leur donner des anticoagulants. Ça a métamorphosé." Aujourd’hui, en faisant un scanner pulmonaire, on vérifie qu’il n’y a pas d’infection pulmonaire, on donne de l’oxygène, on donne de la cortisone, on donne des anticoagulants et éventuellement des antibiotiques. Et ce sont ces quatre médicaments qui permettent, depuis le deuxième semestre 2020, de sauver énormément de malades", a poursuivi Gérald Kierzek.
"Ces dernières années, on a traité l’actualité médicale sous l’angle du Covid uniquement"
"Et pourtant, tout le discours était alarmiste, il était à l’inverse de cela. Il y a une minorité qui agit, très parisienne, très alarmiste pour des raisons plus ou moins louables. Et il y a une espèce d’emballement médiatico-politique duquel j’ai toujours essayé de m’extraire. Le but est d’apaiser, c’est un livre anxiolytique.
Si on arrêtait de faire des tests à tout-va, on économiserait 1,6 milliard d’euros par mois. Cela permettrait de réinvestir dans la santé. Mon livre est un peu politique aussi. On parle de la crise des urgences, qui est antérieure à la Covid-19, on parle de la crise de l’hôpital, on parle de la médecine de proximité, des médecins généralistes, de cette crise structurelle du système de santé. Malheureusement, ces dernières années, on a traité l’actualité médicale sous l’angle du Covid uniquement, et cela a balayé le reste. En plus, en cette période de présidentielle, les sujets de santé deviennent un sujet de campagne politique", a déploré Gérald Kierzek.
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