Ces dernières années se sont succédés les narratifs Covid, puis Ukraine. Des mots qui ont suscité et qui suscitent toujours la peur. Est-ce à dire que nos gouvernants président désormais par le chaos ? Décryptage avec le doctorant en philosophie Lucien Cerise.
Chaos management : la gestion par le désordre
Gouverner par la peur. Pour le doctorant en philosophie Lucien Cerise, "c’est très proche d’une méthode de management qui s’appelle la conduite du changement et qui consiste à faire changer un groupe, une entreprise, en travaillant sur la culture de l’entreprise. Cette méthode de management se décompose en huit étapes. Et la première consiste à créer un sentiment d’urgence dans le groupe visé". "Nous sommes dans une conduite du changement depuis mars 2020, qui essaie de prendre pour cible l’humanité toute entière" ajoute-t-il.
💬"Depuis mars 2020, nous sommes dans une conduite du changement qui essaye de prendre pour cible l'humanité toute entière."
➡️Lucien Cerise 📚 “Gouverner par le chaos, Ingénierie sociale et mondialisation”
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— Sud Radio (@SudRadio) March 28, 2023
"Nous sommes dans un processus d’ingénierie sociale, de fabrique du consentement au trans humanisme qui utilise comme élément déclencheur le sentiment d’urgence lié à une crise" lance-t-il. Et donc lié à la peur. "On appelle cela aussi le management par le stress, ou le chaos management en anglais. Et tout cela existe" précise le doctorant en philosophie. Pour ce dernier, il n’y a que deux manières de gérer un groupe humain : "par l’ordre ou le désordre", et donc par le chaos.
"Contourner le système de défense intellectuel"
"Si vous voulez modifier le comportement d’un groupe, qui n’en a pas besoin, vous allez user de stratagèmes. Vous allez devoir contourner le système de défense intellectuel, culturel, et vous allez devoir le pirater" analyse Lucien Cerise. Derrière la gouvernance par le chaos, rappelle-t-il, il y a bien l’objectif de mieux centraliser le contrôle d’un groupe, d’une entité, ou d’un peuple. "C’est pour cela que l’ingénierie sociale a beaucoup à voir avec la cybernétique, qui est la théorie du contrôle des systèmes" lance le doctorant en philosophie sur Sud Radio.
Bien évidemment, ceux qui pratiquent la gouvernance par le chaos le font toujours "au nom du bien". Cela s’est vu dès le XIXème siècle avec les premiers utopistes. "Ils voulaient une organisation rationnelle et bénéfique de la société" explique Lucien Cerise. Une tendance qui s’est renouvelée d’après lui avec la crise du Covid, plusieurs centaines d'années plus tard. "Il faut toujours un épisode fondateur" conclut-il.
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