Invitée d'André Bercoff dans Bercoff dans tous ses états, Henda Ayari est revenue ce lundi sur la marche contre l'antisémitisme qui a eu lieu dimanche. L'occasion, pour cette lanceuse d'alerte, de revenir sur son passé pour faire passer un message à la communauté musulmane de France.
13 novembre 2015, une date désormais inoubliable en France... Tout le monde se souvient des terribles attentats qui ont coûté la vie, il y a 8 ans jour pour jour, à 131 personnes. Une date signe "d'électrochoc" et de "divorce avec le salafisme" pour Henda Ayari. Celle qui est "tombée dans la radicalisation après un mariage avec un salafiste" et qui avoue ouvertement avoir été à cette période antisémite, témoigne au micro d'André Bercoff.
Aujourd'hui, comment stopper "le mépris de culte", s'interroge André Bercoff. Premier "problème" pour Henda Ayari : "aujourd'hui, pour beaucoup de musulmans, soutenir un Juif signifierait être en quelque sorte un traître". Un constat qui, selon elle, tient du fait que "beaucoup de musulmans ne connaissent pas vraiment l'histoire de leur religion".
Pourtant, cette lanceuse d'alerte affirme à plusieurs reprises que l'histoire de l'Islam n'enseigne pas "la haine de son prochain". Un seul mot d'ordre, donc, pour Henda Ayari : "nous sommes tous frères ! Que ce soient les Chrétiens, les Juifs, nous sommes tous frères en humanité".
"Entendre des voix de personnes de confession musulmane qui combattent l'antisémitisme". C'est ce qui semble être, pour Henda Ayari, la seule solution pour faire face aux "manipulations" sous toutes leurs formes.
Et de soutenir avec force : "Non, l'antisémitisme n'est pas la solution pour être un bon musulman" !
Henda Ayari appelle donc la communauté musulmane de France à la "responsabilité" de "dénoncer et combattre l'islamisme".