Les mouvements de masse migratoire existent en France et en Europe, ont débuté durant les 30 glorieuses. Depuis, un éternel débat, maculé de faits plus ou moins divers : l’immigration, une chance ? Ou pas ?
Un flux migratoire qui n’a plus rien d’économique
"La France a fait partie des premiers pays européens à connaître ce phénomène. En même temps que le Royaume-uni. Cette dynamique migratoire s’est ensuite élargie au continent européen, et s’est accélérée au cours des décennies qui ont suivi" les Trente Glorieuses, explique sur Sud Radio Nicolas Pouvreau-Monti, co-fondateur de l’observatoire de l’immigration et de la démographie. Durant les Trente Glorieuses, ajoute-t-il, il y avait une logique économique : la nécessité d’un recours à la main d’œuvre. Petit à petit, précise-t-il, "on s’est décorellé progressivement de toute logique économique".
"On est passé progressivement d’une immigration dictée par des impératifs économiques à une immigration largement sortie du contrôle du politique. La marge de manoeuvre du politique s’est ainsi trouvée restreinte en France, mais également dans l’Union européenne" lance Nicolas Pouvreau-Monti. La faute aux droits fondamentaux et la mainmise politique de l’Europe sur le sujet…
Schengen, une aubaine pour l’immigration irrégulière
Aujourd’hui, "là où l’Europe est défaillante, les Etats reprennent leur place. De ce point de vue là, la décision de l’Allemagne de rétablir un contrôle à ses frontières est un évènement marquant. Mais ce n’est pas un évènement complètement inédit. L’an dernier, un quart des pays de l’espace Schengen ont activé des dispositifs de contrôle temporaire aux frontières. Ce temporaire qui dure pose la question de l’inadaptation du droit de Schengen. Aujourd’hui, Schengen est vraiment une aubaine pour l’immigration irrégulière" estime Nicolas Pouvreau-Monti.
En 2023, l’immigration (connue) de la France, représentait plus de 10% de la population totale. Dont une quasi majorité provenant d’Afrique. "Le continent le plus vieux du monde, l’Europe, se trouve à quelques encablures du continent le plus jeune au monde, l’Afrique. Dont la population a doublé depuis 1990" conclut-il, précisant que la spécificité de l’immigration française est d’être moins intégrée au marché de travail.
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