Comment est venu chez Jean-Alexis Pougatch l’intérêt pour l’Afghanistan ?
Jean-Alexis Pougatch : Nous avons créé notre propre bureau à Kaboul avec deux Français qui y travaillaient"
"Nous avons été invités à un mariage, que je dirais royal, à Kaboul. Nous avons été, c'est-à-dire mon ami et associé Patrick Avran. Nous sommes restés pendant une semaine à ce fabuleux mariage à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan. Et ce Français, qui s'appelait Gérard Lefebvre, qui est décédé malheureusement, et qui a dû se convertir à la religion musulmane pour épouser une parente du roi Zaher Shah, qui était à cette époque le roi d'Afghanistan. Et à la suite de cela, la famille royale nous a invités à visiter le pays pendant un mois. C'était pour moi un des plus beaux pays du monde, si ce n’est le plus intéressant… par son histoire, Alexandre le Grand, qui a traversé l'Afghanistan…
Notre ami, donc Abdullah Lefebvre, nous a proposé, Patrick et moi, de promouvoir l'Afghanistan, d'assurer la promotion de l'Afghanistan dans toute l'Europe francophone avec une situation de monopole. Et donc, nous avons réfléchi, parce que ça représentait aussi certains investissements, parce qu'il fallait être agréé et monter ça à Paris, tout ce qui était promotion. Et aussi, nous avons créé notre propre bureau à Kaboul avec deux Français qui y travaillaient, Yves Majorel et Dany Lefranc. Je m'en souviens très bien", a raconté Jean-Alexis Pougatch.
"Haïti a été une révélation pour moi"
Quel autre pays a le plus impressionné Jean-Alexis Pougatch ? "Haïti a été une révélation pour moi suite à une panne de moteur à San Juan de Porto Rico, qui se trouve à une heure de vol de Port au Prince, capitale d'Haïti. Et nous sommes allés là-bas. Ça a duré trois jours, pour changer un moteur. Nous sommes donc allés à Haïti, invités par un Italien qui volait, qui était passager avec moi. Et j'ai découvert vraiment un pays extraordinaire avec, je dirais presque, une vraie civilisation, le mot est un peu fort. Alors c'était sous la dictature de Papa Doc, le père. Mais Haïti, c'est la peinture, Haïti, c'est l'écriture… vraiment, une vraie civilisation J'ai adoré cette peinture, j'ai rencontré de très nombreux peintres. Et j'ai fait une fantastique rencontre un jour. Un journaliste m'a invité un jour chez lui, dans la galerie de sa femme. Et il m'a dit : ‘viens déjeuner’. Bon, je viens. Et qu'est-ce que je vois en haut des marches ? André Malraux !"
"Entre l'aristocratie et les grands bourgeois de Kaboul et le peuple, c'était deux mondes totalement différents"
Qu’est-ce que Jean-Alexis Pougatch apprécie le plus au cours de ses voyages ? "Les autochtones. Par exemple, en Afghanistan, nous avons eu des contacts aussi bien avec des gardiens de troupeaux qu'avec… Il ne faut pas oublier qu'à Kaboul, les deux seuls lycées qui existaient étaient des lycées français : un lycée de garçons et un lycée de filles. Ils ont été réduits plus ou moins en cendres par les Talibans et ont été reconstruits lorsque les Américains et les Européens sont allés à Kaboul. Malheureusement, ils sont partis, surtout les Américains, très piteusement.
De tous ses voyages, quel pays a le plus impressionné Jean-Alexis Pougatch ? "Franchement, l'Afghanistan. D'abord parce que les paysages étaient extraordinaires et très différents. La population… c'est difficile à imaginer aujourd'hui, mais la population était très ouverte, très accueillante. Entre l'élite de Kaboul, on va dire l'aristocratie et les grands bourgeois, et évidemment le peuple, c'était là aussi deux mondes totalement différents. Mais vraiment, l'Afghanistan. Les gens m'ont fasciné. Les cavaliers qui étaient dans tout le pays, extraordinaire… Les monuments, les mosquées, la mosquée bleue de Hérat, toujours debout. Il y a un minaret qui fait 65 mètres de haut, et tout en haut il y a une partie de la vie de Myriam. En fait, c’est Marie. Il ne faut pas oublier que Marie, et d’ailleurs tous les personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament, sont dans le Coran."
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