Invité d'Alexis Poulin dans Alexis Poulin sans réserve, Jean-François Corti est revenu ce vendredi sur la situation humanitaire à Gaza. L'occasion, pour ce médecin vice-président de l'ONG Médecins du Monde, d'exposer un terrible constat : "Gaza devient un charnier à ciel ouvert !".
Alors que la guerre entre Israël et le Hamas a débuté il y a maintenant un mois, l'État hébreu a entamé depuis quelques jours son offensive de riposte contre l'organisation terroriste à Gaza. Une opération qui allonge la liste des victimes civiles palestiniennes, à l'image des récents bombardements du camp de réfugiés de Jabaliya qui ont fait des dizaines de victimes supplémentaires. Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza fait quant à lui état de près de 9 000 morts, dont plus de 3 600 enfants depuis le début du conflit.
Pour Jean-François Corti, médecin vice-président de l'ONG Médecins du Monde, "au regard de la nature des bombardements utilisés, sur une population aussi dense, cette mortalité est probablement sous-estimée".
Jean-François Corti lance donc l'alerte, en espérant que celle-ci soit prise en compte : d'après lui, cette mortalité ne comptabilise ni "les morts sous les décombres" ni "les morts à petit feu, à bas bruit par manque d'insuline, d'antibiotiques, d'accès à l'eau potable".
Une mortalité qui augmente de façon "exponentielle" et que les acteurs humanitaires sur place ne parviennent malheureusement pas à stopper, selon ce médecin vice-président de l'ONG Médecins du Monde.
Pour Jean-François Corti, l'heure est grave : "On est en train de passer d'une situation de prison à ciel ouvert à une situation de charnier à ciel ouvert !".