Jean-Marie Bigard est revenu sur la fin de sa collaboration artistique avec Dieudonné.
Jean-Marie Bigard : "Chrystel Camus me réclame 14 millions d’euros"
"J’ai beaucoup eu Dieudonné au téléphone. Je trouve que c’est l’artiste le plus drôle de sa génération. Il faut savoir qu’avant ça, j’avais envie de tenter un truc fou, le Stade de France. Tout le monde me disait : ne fais pas ça, tu vas juste avoir l’air ridicule, tu ne vas pas vendre 10.000 places. Mais je l’ai fait, j’ai relevé ce défi et j’y suis parvenu. Alors j’ai voulu m’attaquer à ce défi encore plus grand. Je me disais : 'ça dépend de l’angle qu’on va prendre, mais moi, je vois une solution'. Mais le projet a été abandonné par moi.
Le 16 juillet 2022, j’ai informé ma productrice, Chrystel Camus, par lettre recommandée que ce spectacle n’aurait pas lieu, mais elle est comme un lapin dans les phares d’une bagnole, elle m’injure, elle m’insulte parce que j’ai refusé de faire ce que j’avais projeté. Elle réclame un coup 400.000 euros, un coup 4 millions d’euros, et les derniers chiffres sont 14 millions. Elle n’a aucune licence, aucun droit sur quoi que ce soit, elle n’a pas le droit de produire, je me suis complètement séparé d’elle. Ceci dit, elle se garde bien de porter plainte, de m’envoyer un papier. Elle sait qu’elle ne peut pas faire ça parce qu’elle a perdu d’avance. Et surtout, elle est en train de se noyer dans son propre vomi", a déclaré Jean-Marie Bigard.
"J’étais le seul artiste à soutenir les Gilets Jaunes"
Jean-Marie Bigard a aussi dit son mécontentement vis-à-vis de la bien-pensance. "Tout le monde tire le parapluie, tout le monde veut garder sa place, son petit siège, son petit cul bien au chaud. La pensée unique, que nos gouvernants nous imposent, ou tu la suis, ou tu es carbonisé. Pour passer entre les gouttes, il faut maintenant avoir un parapluie de plus en plus petit si tu ne veux pas t’en prendre une. Un jour, Gérard Depardieu m’a dit : 'je ne fais pas de photos avec des mineurs, sauf à être à un mètre d’intervalle'.
Jean-Marie Bigard a aussi soutenu les Gilets Jaunes, mais a refusé de rencontrer Emmanuel Macron. "Moi, je le sais, je ne l’ai pas suivie, la pensée unique, j’étais le seul artiste à soutenir les Gilets Jaunes. Emmanuel Macron m’a ensuite appelé en me disant : 'je vous ai écouté, d’ailleurs je vous écoute toujours, et j’aimerais bien parler avec vous. Et il me propose de se voir à l’Élysée. Je lui ai dit : 'j’avoue que j’ai la chair de poule, ce qui est normal quand le président de ton pays t’appelle. Mais je suis plutôt du côté des gens qui sont en colère, je ne peux pas me mettre sur la même photo que vous'."
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