La corruption. Cela fait près de 50 ans que Philippe Pascot met les maux sur les mots. En y ajoutant des noms, quels que soient les partis. L’occasion de se créer de nombreux ennemis, issus de tous les bords politiques.
"En France, la corruption est une règle"
"Plus on est corrompu, plus on a de chances d’être élu". Philippe Pascot ne mâche pas ses mots. Pour ce journaliste, "la corruption est devenue une règle en France". Philippe Pascot enquête depuis de nombreuses années sur la corruption qui sévit dans L’Hexagone. Les conséquences n’ont pas traîné. "J’ai été mis sept ans dans un sarcophage. Vous voyez ce qu’est être au placard. Moi c’était en-dessous. Un bureau sans fenêtres avec deux portes blindées, plus de secrétariat" explique-t-il sur Sud Radio.
Pourtant, Philippe Pascot se défend d’affabuler. "Ce que je mets dans mes livres est purement factuel. Je n’invente rien. Je ne parle que de concret, de vérité. Et la vérité, au niveau des élus, n’est pas forcément bonne à dire, par moments" ajoute-t-il. Et de citer l’histoire de ce haut-fonctionnaire, Christian Nègre, qui servait des diurétiques à des femmes pour aller ensuite les filmer aux toilettes. Au vu et au su de tous, selon le journaliste.
"J’adorerai qu’on me fasse des procès sur du factuel"
"Le principe de la diffamation, c’est de prouver ce que vous êtes en train de dire. Moi je n’écris que sur des preuves. Sur les 1.700 noms que j’ai mis, j’ai fait une erreur" lance le journaliste, qui dénonce une aggravation de la situation. "On arrive vraiment dans le pouvoir du pire", citant le titre de son dernier livre. Et il livre un exemple : "sous le gouvernement Hollande, j’avais référencé 30% du gouvernement qui avait déjà eu affaire à la justice ou au fisc. Aujourd’hui avec le gouvernement Macron, qui devait nous apporter le monde d’après, j’en suis à 60%".
Pour dénicher toutes ces affaires, Philippe Pascot s’est astreint à un certain rythme de travail. "Je travaille la nuit. Je reçois 600 mail à lire par jour et je suis abonné à une trentaine de magazines. Et j’adore soulever la poussière sous le tapis. Là où les gens ne regardent plus. Dans un contrat, je commence toujours par lire les petites lignes. Nous sommes encore dans un pays où on peut avoir accès à l’information. Malheureusement les gens lisent de moins en moins" conclut-il sur Sud Radio.
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