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La culture pourra-t-elle sauver le Liban ?

Quelle est la situation au Liban ? Pour en parler, Hugues Reiner, chef d’orchestre et Bahjat Rizk, attaché culturel à la délégation du Liban auprès de l’UNESCO, étaient les invités d’André Bercoff mardi 26 novembre sur Sud Radio.

Hugues Reiner et Bahjat Rizk, sur le Liban, invités d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Hugues Reiner et Bahjat Rizk, sur le Liban, invités d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


On ne parle pas assez du Liban. Pourtant, ce pays magnifique est aujourd’hui, une fois encore, en proie aux conflits. Notamment en raison de la guerre entre Israël et la Palestine. Comment survivent ses habitants ? La culture pourra-t-elle sauver ce pays ?


Liban : le même état de fait depuis 50 ans

Depuis 50 ans, le Liban est victime de la guerre des autres. On se bat sur le dos du Liban. On règle ses comptes sur le dos du Liban. Qu’il s’agisse de grandes puissances ou de puissances moyennes. Si l’on ajoute les tensions internes, ce pays n’a quasiment jamais connu la paix. "Cela fait 50 ans que l’on vit dans cet état. Ce qui est terrible, c’est de se sentir bloqué dans le temps et dans l’espace, du fait notamment des interventions extérieures et de la fragmentation de la société libanaise" explique Bahjat Rizk, attaché culturel à la délégation du Liban auprès de l’UNESCO.

"Quand le culturel est instrumentalisé par le politique, cela devient une idéologie. Les politiques vont entretenir un discours de mobilisation alors que les gens de la culture prônent une ouverture vers autrui. Depuis la préhistoire, soit on est dans le dialogue, soit dans l’affrontement culturel" ajoute Bahjat Rizk sur Sud Radio, prenant un peu de hauteur sur le sujet du Liban.


Un concert de soutien à Saint Sulpice

De son côté, Hugues Reiner, chef d’orchestre, se mobilise aujourd’hui pleinement pour le Liban, par la culture. Le 11 décembre prochain, il organiser en l’église Saint Sulpice, à Paris, un concert qui donnera le Requiem de Mozart, en soutien de la "Cuisine de Mariam", un établissement solidaire en plein Beyrouth, qui nourrit gratuitement 5.000 personnes par jour. La plus grande cantine du Moyen-Orient.

"Ne pas tenir compte de la vie des autres, c’est se tenir mort" estime Hugues Reiner. "L’imbécilité, c’est de faire le jeu des marchands d’arme. Les conflits existent. Cela fait partie de la nature humaine. La conflictualité ne doit pas être instrumentalisée. Il faut s’intéresser aux peuples. Ce sont eux les principales victimes" conclut-il sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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