Le dernier ouvrage de Jean-Philippe Delsol pourrait s’intituler "anthologie du libre-arbitre". Dans son essai, l’avocat rappelle que l’homme n’est pas un animal comme les autres. Et que la grandeur de notre civilisation réside, par nature, dans l’idée que cet animal singulier qu’est l’être humain dispose de plusieurs atouts fondamentaux, à commencer par le pouvoir et la liberté de penser, et d’agir. Tout un programme sur lequel il revient sur Sud Radio.
Le libre-arbitre, au fondement de notre civilisation
Pas de liberté sans libre-arbitre. Voici ce qui pourrait résumer la pensée de Jean-Philippe Delsol dans son dernier ouvrage, Civilisation et libre-arbitre - Pourquoi l’Occident est différent aux éditions Desclée de Brouwer. "Le libre-arbitre est fondamental. Beaucoup de gens revendiquent des libertés. Mais les libertés sans le libre-arbitre ne seraient rien parce que les libertés c’est finalement ce qu’il nous est permis de faire. Pour exercer ces libertés, il faut que l’homme ait au fond de lui-même la capacité de dire oui ou non, d’exercer sa volonté ou pas" explique l’avocat au micro d’André Bercoff.
Il ajoute que c’est cette reconnaissance du libre-arbitre qui a permis de fonder notre civilisation. "C’est ce qui a permis de distinguer notre civilisation des autres, et c’est ce qui en fait un peu son trésor" lance-t-il sur Sud Radio. "C’est un gisement qui est au fond de chacun d’entre nous. L’humanité est née avec son libre-arbitre. L’homme est animé d’une capacité de penser, de décider, qui est différente des animaux. Il se reconnaît homme quand il se découvre cette qualité" estime Jean-Philippe Delsol.
"On peut être acteur de sa propre vie"
Le libre-arbitre, c’est finalement le "non" d’Antigone. Et c’est le socle de la civilisation occidentale. Pourtant, aujourd’hui, il semble qu’il faille se battre pour le conserver. Y compris en Occident. "Le combat entre la liberté et la contrainte est un combat titanesque et permanent. La liberté et la reconnaissance du libre arbitre déplaisent fortement à ceux qui veulent nous gouverner à leur manière, et non à la nôtre" analyse Jean-Philippe Delsol, pour qui "on peut être acteur de nos propres vies".
La liberté, c’est finalement ce qui nous permet de trouver notre finalité. Mais dans la limite de celle de l’autre, évidemment. "La société est faite pour l’homme, et non l’homme pour la société. La limite, c’est l’autre et la même démarche. C’est ce que l’on appelle la responsabilité. Sans responsabilité, il n’y a plus de morale" conclut l’avocat sur Sud Radio.
Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.
Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.