Le général de Richoufftz est connu pour avoir lancé en 2004 une initiative à destination des banlieues. Afin d’apporter aux jeunes qui y vivent des solutions pour s’intégrer et trouver du travail. "La légion étrangère, c’est 150 nationalités, et ça marche". Il s’est inspiré de ce modèle dans plusieurs régions de France pour apporter à des milliers de jeunes qui y vivent le triptyque "Permis, formation, emploi". Ceci afin de les amener "sur le paquebot France avec un taux de réussite de 90%, pour un coût de 5.200 euros par individu". Sachant que le permis de conduire était essentiel à ce dispositif, à commencer pour avoir un travail.
Le problème des banlieues est au mieux ignoré par les politiques
Mais le général de Richoufftz est également l’un des signataires de la tribune des militaires publiée en 2020. Une tribune qui avait provoqué une polémique, notamment du fait des menaces à peine voilées de la ministre des Armées, Florence Parly. Menaces à l’encontre des auteurs de cette tribune (et des suivantes). Ce que le général de Richoufftz dénonce.
"Les militaires à la retraite sont des citoyens comme les autres, qui peuvent s’exprimer librement. Alors que les militaires en activité doivent demander l’autorisation. Par exemple, l’autorisation de publier un livre, ce que j’ai fait, lorsque j’étais en activité.
Je suis en deuxième section, à la retraite. Nous sommes des citoyens libres de nous exprimer. Après le tohu-bohu des mois de mai et juin [la tribune des militaires NLDR], on nous a fait des menaces, il ne s’est rien passé."
"Il faut faire des jeunes des banlieues des citoyens français"
Pour lui, les jeunes des banlieues "sont en attente de quelque chose. De quelque chose qui permette de faire d’eux des citoyens français". Il propose donc dans son livre un "plan Banlieues". Il dénonce "une absence d’anticipation, une absence de vision de la part des politiques, mais aussi une absence de volonté et de courage."
"Les armées ne sont pas là pour réprimer" comme le proposent certains candidats. "Mais avant tout pour aider, elles peuvent appuyer un volet social majeur". Le général de Richoufftz compare le défi des banlieues et de l’intégration au défi de l’Allemagne intégrant les Allemands de l’Est. Un défi qui s’est étalé sur vingt ans pour les Allemands.
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